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2 / -Tibet – Voyage à travers un pays persécuté, sur la route des immolés

Posté par cercletibetverite le 31 décembre 2012

2/

Tibet

Voyage à travers un pays persécuté, sur la route des immolés

LE MONDE – Mis à jour le 27.12.2012 - Par Brice Pedroletti – Gansu (Chine), envoyé spécial

 

Petit autel érigé à la mémoire de Gonpo Tsering, un Tibétain qui s'est immolé le 26 novembre dans le Gansu.Petit autel érigé à la mémoire de Gonpo Tsering, un Tibétain qui s’est immolé le 26 novembre dans le Gansu. | Adam Dean/PANOS/REA pour Le Monde

 

C’est un hameau accroché à la montagne, aux maisons couleur de glaise, surplombant une vallée où serpente une rivière gelée. L’herbe est rase, chaque bourrasque soulève un nuage de poussière. Au détour d’un chemin, des hommes en file indienne, avançant d’un pas rapide, transportent sur de petits plateaux des torma, des gâteaux sacrificiels tibétains. Modelés avec de la tsampa, la farine d’orge grillée, et coloriés, ils représentent les divinités qui sont invitées au rituel funéraire.

Celui de Gonpo Tsering, 23 ans, qui s’est immolé le 26 novembre dans l’enceinte du grand monastère à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau en contrebas, sur les bords de la rivière, doit durer quarante-neuf jours, comme le veut la tradition bouddhiste tibétaine. « Parce qu’il est jeune », précise un parent. Gonpo Tsering avait trois enfants, et l’immolation a surpris la famille, poursuit-il. « Personne n’était au courant, il l’a fait à un moment où il était seul », ajoute le jeune homme. Et tentant d’expliquer le geste de son proche : « Il y a beaucoup de pression, il y a plein de choses qu’on ne peut pas faire ici. »

Les cérémonies qui rendent hommage aux immolés des régions tibétaines prolongent le défi des sacrifiés. La photo de l’immolé, sertie dans un cadre doré et entourée de khata (les écharpes cérémonielles), est posée juste devant un portrait du dalaï-lama, sur un autel recouvert d’un brocart ocre au rez-de-chaussée de la maison familiale. Plusieurs représentations du chef spirituel tibétain en exil en Inde sont suspendues aux planches nues posées contre les parois de pisé. Dans une pièce contiguë, des moines se relaient pour assurer quotidiennement les rites bouddhistes. Le hameau est sous le choc : le père et le grand-père de l’immolé ont été arrêtés.

« QUE LE DALAÏ-LAMA REVIENNE »

La région tibétaine du sud du Gansu, dans un rayon d’une centaine de kilomètres autour du grand monastère de Labrang dans l’ancien Amdo tibétain, a connu quinze immolations depuis le début du mois d’octobre. Aucun moine, mais des laïcs : des paysans, parfois des étudiants. Dans un village non loin du bourg d’Amchok, un éleveur de 35 ans a laissé une lettre sur sa motocyclette, le jour où il s’est immolé devant une mine d’or, à quelques kilomètres de chez lui. Il y a écrit ses dernières volontés : « Que le dalaï-lama revienne. Que le panchen-lama soit relâché. » Et puis « qu’on n’exploite plus nos trésors », nous rapporte un de ses proches.

Le 16 décembre, lors de l'hommage rendu à un immolé, dans la province du Gansu. Le 16 décembre, lors de l’hommage rendu à un immolé, dans la province du Gansu. | Adam Dean/PANOS/REA pour Le Monde

 

La lettre a été confisquée par les autorités. A-t-il laissé entendre qu’il allait se livrer à un tel acte ? « Il n’a rien dit, sinon, on ne l’aurait pas laissé faire ! Il n’a rien dit à personne. Il n’en a même pas parlé à ses amis ou aux membres de sa famille », poursuit le proche, avant que quelqu’un ajoute : « Leur as-tu dit qu’il l’a fait pour la liberté au Tibet ? »

Dans ce village d’une dizaine de maisons collées les unes aux autres, la famille a elle aussi placé le portrait de son immolé dans une petite pièce, au côté de celui du dalaï-lama. Six jours après cette immolation, un jeune de 18 ans a fait le même geste, au même endroit, devant la mine d’or. C’était la troisième immolation à Amchok, où se trouve un monastère de 450 âmes.

Les terres du bourg doivent accueillir le prochain aéroport de Xiahe, la ville chinoise accolée au monastère de Labrang. Une autoroute à six voies en cours de travaux y convoiera les bus de touristes venus visiter l’immense monastère, où l’on ne croise, à cette époque de l’année, que des pèlerins, des moines et des policiers en civil.

UNE MODERNISATION VÉCUE COMME UN VIOL

Cette modernisation à marche forcée, davantage perçue comme un viol que comme un progrès, a figuré en bonne place dans les raisons qui, en 2008, ont nourri les revendications lors de la centaine de manifestations qu’ont connues alors les anciennes provinces tibétaines du Kham et de l’Amdo, aujourd’hui refondues dans les provinces chinoises du Sichuan, du Gansu et du Qinghai. Près de 3 millions de Tibétains y vivent, autant que dans la Région autonome tibétaine (RAT) proprement dite.

Dans l’un des testaments répertoriés par Wang Lixiong, l’un des rares intellectuels chinois à réfléchir et à écrire sur la question tibétaine – depuis 2000, il appelle la Chine à une réconciliation avec le Dalaï-lama –, on lit la frustration d’un nomade, un ancien moine nommé Tenzin Khedup, qui s’est immolé en juin parce qu’il ne pouvait rien faire pour le Tibet dans le domaine de la culture, de la religion et de l’économie et qu’il ne voyait pas d’autre solution.

Des moines déchargent des matériaux de construction au monastère d'Amchok.Des moines déchargent des matériaux de construction au monastère d’Amchok. | Adam Dean/PANOS/REA pour Le Monde

 

« S’il y avait pour les Tibétains des moyens normaux, autorisés, pour exprimer leur mécontentement, ils les utiliseraient. En 2008, ils sont descendus dans la rue, ont manifesté, mais les autorités chinoises sont parvenues à mater ce mouvement, affirme Wang Lixiong, lors d’un entretien à Pékin. On est passé à des protestations individuelles. Or un individu qui crie tout seul des slogans ou distribue des tracts a un impact très faible, et il est tout de suite arrêté. Il n’y a qu’avec l’immolation que ces personnes ont réalisé qu’elles pouvaient faire la différence. Donc c’est devenu l’acte le plus fort possible de protestation », explique-t-il. « Je pense qu’au tout début, aucun des immolés n’était conscient des conséquences. Désormais, les Tibétains se rendent compte que cette forme de protestation a un effet, et ils sont de plus en plus nombreux parmi la population laïque. »

Les nouvelles mesures annoncées récemment par les autorités chinoises pour punir ceux qui s’immolent et ceux qui les auraient aidés traduisent la portée politique de ces suicides, que Pékin déniait jusqu’alors. Elles tentent de briser les solidarités familiales, mais n’auront, estime l’écrivain, qu’un impact temporaire.

Le pic d’immolations atteint en novembre – 28 en un mois –, qui a coïncidé avec la période du congrès du Parti communiste, a laissé place à une curieuse trêve dans cette guerre silencieuse.

DES FONCTIONNAIRES SURVEILLENT LES RUES

Sur la route des immolations, à travers plusieurs bourgs du sud du Gansu, dont les villages alentour ont connu ces dernières semaines deux ou trois cas, on constate que les forces de police et d’unités paramilitaires sont peu visibles : concentrées autour des barrages routiers – pas toujours actifs mais très nombreux et bien équipés – ou bien à l’intérieur des commissariats ou de camps militaires.

Des caméras, installées récemment nous dit-on, surveillent les rues principales des chefs-lieux et chaque entrée de monastère. Et dans au moins un bourg, Sangkok, des voitures stationnées le long des rues, au moteur allumé du matin au soir, nous sont décrites comme abritant des fonctionnaires ou des cadres chargés de surveiller à tour de rôle les rues et de sonner l’alerte en cas de comportement suspect.

Un Tibétain fait des offrandes au monastère de Labrang.Un Tibétain fait des offrandes au monastère de Labrang. | Adam Dean/PANOS/REA pour Le Monde

 

Le soir, après 22 heures, un couvre-feu qui ne dit pas son nom est imposé pour les Tibétains. « Si vous êtes Chinois han, il n’y a pas de problème. Un Tibétain, non, il est contrôlé », affirme un habitant. Un membre de sa famille fait partie des Tibétains qui ont été soumis à un mois de « rééducation » dans un centre de détention à Lhassa, après avoir reçu en Inde les enseignements du Dalaï-lama lors du festival Kalachakra en janvier. Il est depuis sous contrôle permanent, obligé de laisser son téléphone allumé 24 heures sur 24 et de ne plus quitter la région.

Pour tous les habitants des zones tibétaines en dehors du Tibet, il est devenu extrêmement difficile de se rendre à Lhassa, en raison des barrages, sans de multiples laissez-passer. Les griefs sont nombreux, il suffit d’aborder un sujet pour qu’on vous fasse part de son dépit.

LE TIBÉTAIN NE SERA PLUS LANGUE PRINCIPALE DANS LES COLLÈGES

Un Tibétain d’une vingtaine d’années qui a étudié à Lanzhou, la capitale du Gansu, s’indigne des nouvelles mesures appliquées dans l’éducation dans la province. Dans le Qinghai voisin, elles ont, depuis 2010, provoqué déjà plusieurs manifestations de collégiens. « Selon la nouvelle directive, le tibétain ne sera plus langue principale dans les collèges. Ils ont tenté une fois de l’imposer l’an dernier, mais on a protesté, et là c’est la nouvelle tentative. »

Et d’ajouter : « Dans les bourgs, jusqu’à maintenant, il y avait des collèges. C’est fini, il n’y a que des écoles primaires. Il faut aller au chef-lieu pour poursuivre ses études au-delà. Ça leur permet de mieux contrôler l’enseignement en chinois. Si un professeur parle en tibétain ici à la campagne, c’est plus dur pour eux de l’en empêcher. » Certes, le collège ainsi que les fournitures sont désormais gratuits. Mais il faut payer la pension…

L’intimidation et la surveillance sont quasi permanentes dans les villages de ces montagnes boisées, agrippés aux contreforts des hauts plateaux de l’Amdo : on peut être arrêté n’importe où par un policier local et plusieurs de ses hommes. Ou se voir signifier d’un doigt sur ses lèvres par son interlocuteur que la personne qui vient d’entrer dans le restaurant, un Tibétain en anorak, est un informateur. On nous parle de ces récompenses promises dans des SMS quotidiens envoyés aux usagers pour quiconque dénoncera une bribe d’affaire (50 000 yuans, soit 6 000 euros) qui concerne une immolation ou le « séparatisme », ou bien une « situation complète » (200 000 yuans). Ces sommes constituent plusieurs années de salaire.

« On n’a plus aucune confiance dans les gens qu’on ne connaît pas », confie un Tibétain d’une vingtaine d’années. Il cite le cas d’un couple repéré dans une foule qui a empêché la police, fin octobre, de saisir le corps brûlé d’un immolé dans le monastère de Labrang et qui fut ensuite dénoncé. Lui-même n’est pas rassuré, il était à Labrang, parmi ceux qui ont subi ce jour-là les gaz lacrymogènes et le canon à eau. Il se sait « fiché ». Le problème, dit-il, c’est quand la police secrète intervient : on ne sait pas où les gens sont emmenés, il est impossible pour la famille et ses proches de faire des démarches. La veille, rappelle-t-il, une jeune fille de 21 ans a été enlevée parce qu’elle avait été filmée par une caméra vidéo dans les parages d’une immolation qui a eu lieu récemment dans le bourg. Pourtant, elle ne faisait que passer, assure notre interlocuteur.

APRÈS LES MOINES, LES GENS ORDINAIRES

Eduqué, parlant bien le chinois et employé dans une entreprise locale, il est marqué par ces immolations et l’évolution qu’elles prennent. « Après les moines, c’est le tour des gens ordinaires. Je crois qu’avant ceux-ci ne savaient pas, ne comprenaient pas qu’ils n’avaient pas de liberté. Maintenant, ils savent. Et ils s’entraident », dit-il. Les immolations ont lieu à ses yeux « pour la liberté individuelle, la liberté du peuple, la liberté de l’ensemble de la communauté. C’est pour ça que je trouve que leur geste a de la valeur. Ce n’est pas pour des petits problèmes personnels. Ils se suicident au nom de la communauté entière ».

La mère d'un berger tibétain qui s'est récemment immolé par le feu.La mère d’un berger tibétain qui s’est récemment immolé par le feu. | Adam Dean/PANOS/REA pour Le Monde

 

Les réseaux de solidarité sont au cœur de la résistance tibétaine, qui, depuis 2008, s’est incarnée par différents mouvements de boycottage, des campagnes de défense des traditions et de la langue tibétaines, mais aussi un engagement courageux des intellectuels. Beaucoup furent très brutalement persécutés en 2010-2011, essentiellement dans l’Amdo, c’est-à-dire le Gansu et le Qinghai.

Dans les régions rurales où surviennent aujourd’hui les immolations, des groupes de quelques dizaines de familles influentes, alliées selon la coutume du kyidug – le partage « de la joie et de la souffrance » –, composées de chefs qui occupent parfois un poste dans l’administration, prennent les choses en main quand il faut aider : « Toutes les semaines, il y a quelqu’un du groupe qui vient donner un coup de main, parfois pendant plusieurs jours », nous explique-t-on au sujet d’un immolé d’une trentaine d’années qui a laissé derrière lui une famille très pauvre.

La mère de l’immolé, veuve, s’occupe désormais des deux enfants en bas âge de son fils. Sa bru est retournée pour l’hiver dans la tente de ses parents nomades. Avant son suicide en décembre, l’homme avait annoncé à un ami avec lequel il a partagé un repas qu’ils se voyaient pour la dernière fois. Le soutien a été très important : « Les moines sont venus nombreux, il y en avait plein, dehors, à l’intérieur, ils ne pouvaient pas s’asseoir », raconte la mère, un soir de décembre, dans la masure aux murs couverts de papier journal.

IL Y A « DES BONS ET DES MAUVAIS » CHINOIS

Lors des funérailles, un convoi de 300 voitures a accompagné le corps au lieu de crémation. Il a été intercepté par la police. Les anciens ont discuté, et obtenu que les derniers devoirs au défunt soient rendus, tout en garantissant qu’il n’y aurait aucun incident. Ces arrangements sont fréquents dans ces régions où les cadres tibétains locaux sont partie prenante de la communauté : « On connaît des fonctionnaires qui font des donations secrètes aux familles d’immolés. Il y a aussi de l’argent qui vient d’Inde, de l’étranger. Il y a même des Chinois han. Il ne s’agit pas d’être contre les Han. Il y en a des bons et des mauvais, comme les Tibétains », fait valoir notre interlocuteur.

Il cite le cas d’un patron chinois de Lanzhou qui aurait fait parvenir 10 000 yuans à la famille d’un immolé de Bora, un bourg proche de Labrang. Avec un message qui a ému : « Je vous donne cet argent parce que vous vous battez pour votre terre commune, pour la liberté de votre peuple, vous êtes grandioses. »

La mère endeuillée n’a pas gardé de photo de son fils. Le traumatisme du suicide, sa résonance communautaire et nationaliste, la dimension religieuse et le facteur d’émulation collective forment une combinaison délicate, que chacun gère comme il peut. « Les jours d’avant, il s’est occupé de ses enfants comme il ne l’avait jamais fait. Il ne sortait pas, ne travaillait plus, on ne l’avait jamais vu montrer autant d’affection, dit-elle, on a trouvé ça un peu bizarre. » Elle a reçu l’équivalent de plusieurs milliers d’euros en donations. garder. Elle redistribue tout, à des écoles, au monastère, à plus pauvres qu’eux. C’est sa manière de continuer ce qu’a commencé son fils : « Il s’est suicidé pour les autres. »

Brice Pedroletti – Gansu (Chine), envoyé spécial

…….

Un automne meurtrier

Quelques-unes des immolations ayant déclenché un large mouvement de protestation :

29 septembre Un jeune Tibétain de 27 ans, Yungdrung s’immole à Dzatoe, dans la région tibétaine de Yushu.

4 octobre Un écrivain tibétain, Gudrup, 41 ans, met le feu à ses vêtements dans la ville de Nagchu, au Tibet, et en meurt. Il laisse un message sur le réseau chinois QQ, dans lequel il parle de « la fierté que nous avons en tant que peuple » et appelle à « faire face à la perte et à la souffrance ». Le texte a eu un rare écho en Chine : des dizaines de milliers de personnes y ont fait référence.

6 octobre Sangay Gyatso, âgé de 27 ans et père d’un enfant, s’immole dans un monastère proche de Tsoe (Hezuo en chinois), dans une région tibétaine de la province du Gansu.

23 octobre Dorje Rinchen, un homme de 58 ans, meurt après s’être immolé près du grand monastère de Labrang, dans une région tibétaine de la province chinoise du Gansu (nord-est), devant une caserne de l’armée.

31 octobre Une femme nommée Tamdrin Tso se suicide dans un village du canton.

4 novembre L’immolation d’un peintre de Thangka âgé de 25 ans déclenche des manifestation et de nombreuses protestations.

 

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4/ -Tibet – Médiapart – Tibet histoire d’une tragédie -Tibet – Histoire d’une tragédie … suite sans fin

Posté par cercletibetverite le 17 décembre 2012

4/

Signalé par Tran Dung Nghi

 

Tibet histoire d’une tragédie … Ne crois jamais les Chinois, Jamais …

 

 Mediapart.fr – 14 décembre 2012 Par Pierre Guerrini

 

 29784334750855534721125.jpg Submergés par des millions de colons chinois, les survivants de la société tibétaine entre la vie et la mort attendent d’être sauvés …

Ne crois jamais les chinois, Jamais …

La situation au Tibet est désespérée et la survie du Tibet est en jeu. J’appelle la communauté internationale de chercher la vérité et à enquêter sur la situation. Je voudrais, en tant que représentant des Tibétains du monde entier, remercier tous les groupes de soutien au Tibet pour leurs efforts considérables pour résoudre la question du Tibet. Je souhaite de tout cœur et sans réserve la bienvenue aux frères et sœurs chinois présents à Dharamsala dans l’intention d’apprendre à connaitre la réalité, de savoir la vérité sur le Tibet et son peuple. Nous sommes extrêmement heureux que de nombreux adeptes du bouddhisme chinois nous rendent visite ici à Dharamsala et veuillent tenter de révéler la vérité.

Vénérable Bagdro

55630045195575817453936.jpg La situation au Tibet est désespérée et la survie du Tibet est en jeu

Au-delà des chiffres: une perspective humaine sur les auto-immolations au Tibet

http://vimeo.com/55292170

 » Les Tibétains ont été engagés dans une longue lutte non-violente pour la liberté depuis l’occupation du Tibet par la Chine en 1949. Mais le 27 Février 2009, leurs protestations ont pris une nouvelle forme quand un jeune moine s’est lui-même immolé par le feu. Depuis lors, plus de 90 Tibétains, 95 à ce jour, de tous les horizons de la vie, se sont immolés par le feu en signe de protestation contre la répression culturelle et religieuse par le gouvernement chinois.

Mais au-delà des chiffres, les auto-immolés tibétains du Tibet étaient aussi des gens …  » la fille de quelqu’un, son neveu, un cousin. A travers le témoignage de certains de leurs amis, parents, et relations, sont remémorés le contexte et le cadre dans lequel ils en vinrent à ces actions extrêmes « 

Submergés par des millions de colons chinois, les survivants de la société tibétaine entre la vie et la mort attendent d’être sauvés …

 

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Ne crois jamais les chinois, Jamais …

 

Si cette cause – ou même, d’une manière plus générale, les droits de l’homme et la liberté de la presse en Chine et ailleurs – vous tiennent à cœur, je vous invite à prendre quelques heures de votre temps et participer.
Sinon, il y a plein d’autres initiatives qui se préparent pour les semaines et les mois qui viennent, comme par exemple
celle lancée par une nouvelle ONG créée par un groupe d’amis qui sont ici à Dharamsala : hisser des millions de drapeaux tibétains sur les toits et dans les rues de milliers de villes aux quatre coins de la planète.

Cela reste une action purement symbolique, mais elle a pour but de soutenir et accompagner d’autres actions plus concrètes.

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…….

Tibet

Histoire d’une tragédie … suite sans fin


 

 

Maintenant, la suite du plan chinois commence, la conquête de la maison des richesses de l’ouest, le nom chinois du Tibet … L’orient est rouge le soleil se lève, l’électricité arrive grâce à Mao… Avec les livres pris dans les monastères on brule le passé …

La méthode chinoise … Ça commence à l’école … Et ça continue dans les camps … Après la collectivisation des terres et des grands domaines appartenant aux monastères …. Ce seront bientôt la destruction des temples et des monastères …. L’interdiction des pratiques religieuses … Les arrestations et les purges de plus en plus nombreuses … La ruine de la culture traditionnelle et les premières famines …

Dalaï-lama veut dire  » Océan de Sagesse  » … Dernière illusion que le Tibet peut vivre selon sa culture et ses croyances … Coups de main et embuscades, la révolte encore, la résistance a gagné tout le terrain … L’armée chinoise réprime … Mais le dalaï-lama condamne toute violence de part et d’autres … On le prévient, il faut fuir … La nuit du 17 mars … Il quitte le palais … Émeutes et répression sanglantes … Centaines de milliers de morts .. Tout est détruit … La fuite a duré trois semaines … Accueilli par Nehru, l’exil du Dalaï-lama commence … Il dure encore … ! Suite de la méthode chinoise … Mais ce que la propagande chinoise ne montre pas, ce sont les morts …

Mais ce que la propagande chinoise ne montre pas … Ce sont les morts … Par centaines de milliers … D’ épuisement et puis de faim, terreur, torture, viols, les moines crucifiés, brulés, enterrés vivants, les enfants condamnés à tuer leur parents … L’horreur, la fuite … En Inde, auprès du Dalaï-lama … A Dharamsala, Sa sainteté établit un gouvernement du Tibet en exil … Le 10 mars 1963, le Dalaï-lama proclame une constitution démocratique … Pendant ce temps, les gardes rouges ont atteint le Tibet, les derniers monastères, les derniers temples encore debout seront rasés… La révolution culturelle va durer dix ans … Elle fera plus d’un million de morts … UN tibétain sur six … Une société et sa culture détruites … Ne crois jamais les chinois, Jamais … Dis au Dalaï-lama de ne pas revenir

On n’a rien oublié … Ces images font peur aux chinois … Elles leur révèlent surtout que vingt ans d’exil, de répression et de rééducation n’ont pas diminué le prestige du Dalaï-lama …

 

Suite et fin de la méthode chinoise … Après le génocide, la colonisation massive …Des centaines de milliers de colons chinois envahissent le Tibet … En 1980, Lhassa est devenue une ville chinoise … Dix ans plus tard …. La population tibétaine réduite alors au sort de minorité…

 

Mais ce que la propagande chinoise ne montre pas … Ce sont les morts … Par centaines de milliers …

L’équilibre mondial évolue … Les défenses des droits de l’homme est devenu un enjeu de la guerre froide … Devant le sénat américain, le dalaï-lama propose la transformation du Tibet en zone de paix et l’ouverture de négociations avec la Chine …

Il en faut peu pour réveiller l’espoir et le courage d’afficher le drapeau tibétain pour la première fois depuis trente ans … Trois jours plus ils sont des milliers qui manifestent … Les mêmes scènes … Les morts … Par centaines de milliers …

Submergés par des millions de colons chinois, les survivants de la société tibétaine entre la vie et la mort attendent d’être sauvés ..

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3/ -Tibet – Libération – L’essence de la résistance

Posté par cercletibetverite le 17 décembre 2012

3/

 

  

Tibet, l’essence de la résistance

Libération.fr – 11 décembre 2012 à 22h36
Le corps encore en feu de Dhondup, un Tibétain de 60 ans qui s’est immolé par le 22 octobre à Labrang.

Le corps encore en feu de Dhondup, un Tibétain de 60 ans qui s’est immolé par le 22 octobre à Labrang. (Photo DR. Reuters)
 

grand angle - Comme la jeune Tingzin il y a un mois, les Tibétains sont de plus en plus nombreux à s’immoler par le feu pour protester contre la politique d’assimilation de Pékin. Reportage dans une région sous haute surveillance.

Par PHILIPPE GRANGEREAU Envoyé spécial au Qinghai (Chine)
Libération

Le Tibet s’enflamme comme si l’apocalypse était pour bientôt. Au cours du seul mois de novembre, au moins 27 Tibétains se sont volontairement transformés en torches vivantes. Le plus courageux a psalmodié des prières sur plusieurs centaines de mètres avant de s’écrouler ; un autre s’est frappé la tête sur une pierre pour abréger ses souffrances. Samedi, un pâtre de 23 ans s’est sacrifié devant une foule de spectateurs composée de moines et de laïcs contemplant passivement le martyr qui se consumait sous leurs yeux, et criant : «Tibet indépendant !»

Depuis la première immolation, celle d’un moine en février 2009, une centaine de Tibétains ont mis fin à leurs jours avec de l’essence et un craquement d’allumette. Des jeunes d’une vingtaine d’années, des éleveurs, des jeunes mariés, des religieux, des pères de famille. Une épidémie de suicides par les flammes qui serait destinée à retarder la fin d’un monde qu’ils voient disparaître sous leurs yeux. «Désormais, 80% des Tibétains ont compris quelle était l’intention des Chinois, confie un enseignant tibétain. Ils veulent éradiquer notre langue, notre culture, notre religion, notre histoire, notre dignité, et nous assimiler.»

Des sacs d’orge grillée en guise d’ex-voto

L’une des dernières à accomplir ce geste funeste fut une adolescente du nom de Sangye Dolma. Agée de 17 ans, elle s’est brûlée le 25 novembre près du temple bouddhiste de Duohemao, un village des hauts plateaux de la région tibétaine du Qinghai. La piste déserte qui y conduit s’étire à 3 600 mètres d’altitude dans un paysage nu, bordé de montagnes sur lesquelles le soleil projette d’étranges langues violacées. Au détour d’un raidillon, un barrage de quatre policiers attend les intrus. Une grosse Toyota surmontée d’un gyrophare est rangée sur le bas-côté. Le gradé, un Tibétain en civil, brandit un pistolet sous notre nez. L’embuscade a pour but d’arrêter les Tibétains qui affluent dans ces villages de martyrs, car un suicide attire des cortèges venant du voisinage pour rendre hommage aux familles des victimes. Ils apportent généralement en ex-voto des sacs d’orge grillée, de l’argent et des images du dalaï-lama.

«Descendez, papiers !» Après une fouille sommaire qui commence avec une vérification des photos prises par les occupants du véhicule, le policier tibétain nous rend miraculeusement la liberté. «Partez, ne revenez plus.» Un autre chemin d’accès au village est également gardé… Mais ce ne sont pas les immolés qui manquent dans cette vaste région de l’ancien Amdo, où l’irrédentisme a toujours été très affirmé. En 1956, six ans après l’invasion du Tibet par les troupes communistes, les tribus tibétaines golok rassemblèrent plusieurs centaines de colons chinois, leur coupèrent le nez et les renvoyèrent chez eux. L’expédition punitive dépêchée par Pékin, forte de 7 000 soldats, fut entièrement massacrée. De nos jours, les Tibétains sont désarmés, et leur chef spirituel, le dalaï-lama, prêche la non-violence. «L’immolation par le feu, souligne un Tibétain nommé Lobsang, est l’expression la plus violente qui soit de la lutte pacifique que nous impose le dalaï-lama.»

Après un long périple à flanc de coteau sur un chemin sans parapet, c’est finalement de nuit qu’on découvre, sous la pleine lune, les ruelles du bourg montagnard de Tsenmo Gogue. C’est ici que, le 15 novembre, s’est immolée Tingzin Dolma, 23 ans. Alors que ses parents étaient partis en voyage, elle a volé l’essence d’une moto pour s’en asperger, et s’est brûlée vers midi, dans la cour déserte du temple bouddhiste voisin, sans que personne ne s’en rende compte. Un passant l’a trouvée peu après, carbonisée. Elle n’a laissé aucune explication. Sa mère, Tashi Dolma, encore sous le choc, se tait. «Elle a fait vœu de silence», explique un cousin qui nous accueille dans la cour intérieure encombrée d’un tas de briques de thé offertes par des visiteurs. Une kyrielle de grandes photos du dalaï-lama et de Lobsang Sangay, le Premier ministre du gouvernement tibétain en exil, un laïc, sont accrochées au-dessus d’un autel où brûlent des bougies. Dans l’autre pièce, chauffée à la bouse de yack, sont affichés des diplômes de «cadre modèle» octroyés à Chulo, le père de la martyre. Agé d’une cinquantaine d’années, il fut naguère maire du village. Un avis officiel frappé de la faucille et du marteau signale qu’il a perçu par deux fois des primes pour bons et loyaux services au Parti.

3/ -Tibet - Libération - L'essence de la résistance dans Tibet La jeune martyre Tingzin Dolma, ici à Lhassa il y a quelques années. (Photo Pilippe Grangereau)

«Ma fille Tingzin était toujours joyeuse et de bonne humeur. Elle avait préparé son geste dans son cœur, et personne ne se doutait qu’elle allait l’accomplir», marmonne l’ex-cadre modèle. «Ces derniers temps, complète en chinois le cousin, elle passait des heures à regarder les chanteurs tibétains à la télévision.» La famille vit de ses 17 têtes de yack et de la cueillette de champignons médicinaux. Ses parents, qui ont quatre enfants, emmenaient parfois Tingzin en voyage, la dernière fois à Lhassa, où l’album de famille la montre en sweat-shirt rose, devant un temple, une expression inquiète dans le regard. «Elle pensait que, si les Chinois n’étaient pas là, alors le dalaï-lama pourrait revenir au Tibet, et que dès lors tout irait mieux», finit par lâcher le cousin, jusque-là sur ses gardes. Des policiers sont venus chez eux à deux reprises faire leur enquête. Chulo, le père, finit par dire : «Le sacrifice de ma fille est utile pour la nation tibétaine.»

 dans TibetSes parents avec leur moulins à prière dans leur bourg de Tsenmo Gogue. (Photo P.G.)

Cinq laissez-passer pour voyager

Les Tibétains de la base paraissent avoir pris le relais des membres du clergé bouddhiste, qui avaient initié il y a trois ans ce mouvement de protestation par immolation. «Beaucoup de ces martyrs sont persuadés d’avoir l’approbation tacite du dalaï-lama», pense un poète local. L’hécatombe accrue de ces dernières semaines a conduit les autorités à resserrer davantage les contrôles. Pour voyager, les Tibétains ont maintenant besoin de cinq laissez-passer différents. A Tongren, où règne une loi martiale qui ne dit pas son nom, la police et l’armée n’y suffisent plus. Tous les fonctionnaires doivent consacrer plus de la moitié de leur temps à surveiller les rues, de jour comme de nuit. «On nous met dans des voitures garées le long du trottoir pendant douze heures d’affilée, et on doit signaler tout acte suspect», raconte un employé. A mots couverts, il dit craindre «un soulèvement général des Tibétains».

D’autres formes de protestation coexistent. En novembre, 500 étudiants ont manifesté à Gonghe. La police a chargé et vingt d’entre eux se sont retrouvés à l’hôpital. Les manifestants protestaient contre une publication officielle qualifiant les immolations de «stupides». Ils demandaient aussi que l’enseignement de la langue tibétaine, petit à petit éliminé des programmes, soit rétabli.

Dans une petite ville du district de Guinan, le directeur d’une école primaire rapporte qu’une trentaine d’enseignants en langue tibétaine formés au cours des dernières années sont privés de postes, alors que tous ceux qui enseignent en chinois se sont vus attribuer des emplois. «Les autorités leur disent d’être patients, mais ils ont déjà perdu tout espoir», explique le directeur d’école. C’est la conséquence des nouvelles directives de Pékin visant à éliminer la langue tibétaine. Cette politique est officiellement appelée «enseignement bilingue». Nom trompeur qui recouvre une réalité très différente : tous les cours sont en chinois… seule la langue tibétaine est enseignée en tibétain.

«Lhassa, une grande prison»

Tout a changé après les émeutes antichinoises de 2008, qui se sont soldées par 19 morts selon un bilan officiel, 150 selon des sources tibétaines. Ces violentes manifestations ont touché le Tibet proprement dit (la «Région autonome du Tibet»), ainsi que les régions tibétaines des provinces du Qinghai, Sichuan et Gansu – qui faisaient naguère partie du «Grand Tibet». «Ces manifestations ont surpris et paniqué le pouvoir chinois», explique l’écrivaine tibétaine Woeser. «Depuis, les autorités considèrent que les écoles en langue tibétaine sont des foyers indépendantistes.» Woeser, 46 ans, est pratiquement la seule Tibétaine à accepter de parler politique à visage découvert. Sa mère est tibétaine et son père, moitié chinois moitié tibétain, était officier de l’armée chinoise. S’exprimant en chinois, Woeser est l’auteure, entre autres, de Mémoire interdite, témoignages sur la Révolution culturelle au Tibet (1). Si tant de Tibétains s’immolent, dit-elle, c’est que «la répression a atteint un point tel qu’ils n’ont plus peur de mourir». Ces martyrs ne sont pas, selon elle, «mus par le désespoir, mais au contraire par l’espoir d’éveiller la conscience nationale. La souffrance endurée par ces immolés donne une force immense à leur message. Si la communauté internationale est aussi touchée par leur sacrifice, tant mieux, mais les immolés s’adressent en premier lieu à leur peuple, aux Tibétains.»

Résidant à Pékin, Woeser vient de passer trois mois dans la capitale du Tibet, où observateurs et journalistes sont interdits depuis quatre ans. Ce qu’elle y a vu est un pays soumis à l’état d’urgence. Lhassa, qui compte 136 postes de police est, dit-elle, «comme une grande prison». Il y a des fouilles au corps et des contrôles de sécurité dignes des aéroports presque à chaque coin de rue. Les Hans (Chinois de souche) sont rarement contrôlés, mais les Tibétains systématiquement, y compris les enfants. Pour visiter un temple bouddhiste, il faut passer sa carte d’identité dans une machine et, à l’intérieur, d’autres fouilles et contrôles vous attendent. Tous les temples ont leur poste de police et leur «groupe de travail» communiste.

«J’ai fait une expérience, confie Woeser. J’ai noté ce que je voyais en marchant sur une distance de 500 mètres : j’ai croisé 21 guérites de policiers, deux grands commissariats et trois patrouilles de policiers armés.» Pour parer immolations ou manifestations, ces policiers disposent d’outils spéciaux, des lassos attachés à un long manche. Certains policiers patrouillent avec des extincteurs, d’autres sont équipés de combinaisons en amiante. «Les esprits sont pleins de rancœur et une nouvelle explosion de colère pourrait survenir, murmure Woeser, mais le Tibet est maintenant devenu une prison géante, et toute révolte a des chances d’être matée sitôt qu’elle survient.»

(1) Ed. Bleu de Chine, 2010.

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Appel Au Boycott des produits chinois – mode d’emploi

Posté par cercletibetverite le 2 novembre 2012

Appel Au Boycott des produits chinois – mode d’emploi

http://www.tibet.fr/site/evenements.php?itemid=19737

Category: General
Posté par : RFT
Date : 02/11
Le 29 octobre 2012,
Le Député de la Nation Vice-Président du Conseil Général Des Alpes-Maritimes; Lionel Luca appelle au boycott des produits chinois, ainsi il redonne un souffle un boycott que de nombreuses associations suivent depuis longtemps.
Vous trouverez plus bas le message du député, mais aussi un moyen de savoir si le produit que vous avez entre les mains a été fabriqué en Chine grâce au code barre.

Appel Au Boycott des produits chinois - mode d'emploi dans Tibet 20121102-codebarre%20madeinchina

Pouvez-vous différencier, parmi les produits que vous achetez, lesquels sont
faits aux USA, Philippines, Taiwan ou Chine ? Non, n’est-ce-pas !
Laissez-nous vous dire comment faire… Les 3 premiers chiffres du code-barres d’un
produit indiquent en fait le code du pays où le produit a été fait.

Ainsi, tous les codes qui commencent par 690, 691, 692 jusqu’à 695 sont faits en Chine

C’est notre droit d’être informés.
Mais le gouvernement et les services associés ne tiennent pas à renseigner les
consommateurs, sur ce sujet.
Par conséquent, nous devons nous informer nous-mêmes.
De nos jours, les Hommes d’Affaires Chinois savent que les consommateurs ne
préfèrent pas les produits « faits en Chine ». Alors ils n’indiquent pas de manière
lisible le pays dans lequel sont faits les produits.
Cependant pour le savoir, vous pouvez maintenant vous référer au code-barre.
Souvenez-vous des 3 premiers chiffres 690 à 695 qui indiquent « Fait en Chine ».

Voici tous les codes-barres utilisés :
00 à 13 : USA et Canada
30 à 37 : France
40 à 44 : Allemagne
49 : Japon
50 : Grande-Bretagne
57 : Danemark
64 : Finlande
76 : Suisse et Liechtenstein
471 : Taïwan.
480 à 489 : Philippines.
628 : Arabie Saoudite
629 : Émirats Arabes Unis
690, 691, 692 jusqu’à 695 : Chine
740 à 745 : Amérique Centrale

Informez votre famille et vos amis !
Demandez-leur de rester très vigilants.

20121102-boycott dans Tibet

Appel au Boycott :

« Le Tibet meurt de nos silences ».

7 immolations en une semaine (62 depuis 2009): dans l’indifférence générale se développe une succession d’immolations de Tibétains pour protester contre la répression du Gouvernement chinois envers la liberté religieuse et culturelle du peuple tibétain, garanties par la constitution.

Aucun gouvernement ne semble vouloir réagir ; c’est donc aux peuples de le faire en boycottant tous les produits chinois, ce qui sera la seule manière de faire pression sur un gouvernement qui bafoue le Droit International.

Lionnel LUCA

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15 ans d’éducation chinoise obligatoire pour les Tibétains

Posté par cercletibetverite le 11 septembre 2012

15 ans d’éducation chinoise obligatoire pour les Tibétains

TIBET-info.net

mardi 11 septembre 2012 par Monique Dorizon , Rédaction

 

La Chine a déclaré le 6 septembre que, comme la grande majorité des parents tibétains n’avaient d’autre choix que d’envoyer leurs enfants dans les monastères pour y devenir moine ou leur apprendre à élever du bétail, tous les enfants de la « Région Autonome du Tibet » (TAR) pourraient désormais profiter de 15 années d’éducation gratuite [1], de la maternelle à l’école secondaire de deuxième cycle. Le problème, cependant, est que cette éducation, en commençant par le niveau pré-élémentaire, sera donnée entièrement en chinois, le tibétain sera alors enseigné en tant que matière linguistique.
L’agence de presse officielle Xinhua a déclaré qu’il s’agissait d’un privilège particulier accordé aux enfants du Tibet alors que, dans le reste de la République populaire de Chine, il n’y a que neuf années de programme d’éducation obligatoire.

L’article cite un porte-parole du Département de l’éducation de la « Région Autonome du Tibet » disant que le programme a concerné les jardins d’enfants en milieu rural depuis l’année dernière et sera étendu cette année afin d’inclure les écoles maternelles publiques des villes, amenant 38 000 enfants supplémentaires dans le cadre du soi-disant programme d’éducation bilingue.

« Le gouvernement fait activement pression pour l’éducation préscolaire bilingue. Dans les écoles maternelles, les enfants tibétains vont apprendre leur propre langue tout en étant formés à communiquer en mandarin« , a affirmé le porte-parole du gouvernement de la « Région Autonome du Tibet« .

De nombreux Tibétains refusent d’envoyer leurs enfants dans les écoles publiques chinoises car elles donnent une faible priorité à l’éducation tibétaine et ignorent totalement l’enseignement de la culture tibétaine, tout en cherchant à leur laver le cerveau afin de penser comme le chinois communiste. En conséquence, seulement 35% des enfants d’âge préscolaire de la « Région autonome du Tibet » – 41 700 enfants – ont été inscrits dans les écoles maternelles l’an dernier, comme le souligne l’article.

Le nouveau programme obligatoire devrait répandre à grande échelle l’enseignement du chinois pour les enfants tibétains, le gouvernement de la « Région autonome du Tibet » s’engageant à augmenter le taux de 60% en 2015. L’article cite les propos du porte-parole du gouvernement de la « Région autonome du Tibet » précisant que pour cette seule année, 217 écoles maternelles seraient construites ou rénovées pour accueillir les effectifs plus nombreux.

Pourtant, ce que « éducation gratuite » veut dire n’est pas très clair. Le rapport a cité une certaine « Tsepal », dont la fille est inscrite à la maternelle expérimentale de Lhassa, disant qu’elle payait seulement pour chaque semestre 1 200 yuans (148 € environ) pour les repas et les frais de transport, en baisse par rapport aux quelques 2 800 yuans (345 € environ) de l’année dernière.

L’article note que pendant des siècles, l’école laïque pour le peuple avait du mal à s’installer au Tibet, où les monastères avaient joué un rôle clé dans la société de la région majoritairement bouddhiste.
Maintenant, l’inscription dans les monastères du Tibet est gravement compromise puisque le gouvernement chinois a fixé des limites sur le nombre d’inscriptions ainsi qu’une limite d’âge et l’exigence de permis de plusieurs organismes gouvernementaux et bureaux avant de solliciter l’inscription.

Source : Tibetan Review, 8 septembre 2012.

NB Le site Tibetan Review ayant été identifié comme recélant une faille (malware [2]), nous n’incluons pas le lien cliquable, mais voici la source : tibetanreview.net/news.php ?showfooter=1&id=11147

 

http://www.tibet-info.net/www/15-ans-d-education-en-chinois.html

 

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Tibet – Le cri ultime : l’immolation !

Posté par cercletibetverite le 22 août 2012

 » »

20.08.2012

Tibet – Le cri ultime : l’immolation !

120817-HNB145003N.jpgSur le quai devant le Palais Wilson- C’est la 2ème manifestation de la 2ème année d’une campagne de 2 ans organisée par la  Communauté Tibétaine de Suisse et du Liechtenstein  pour :

- Demander  aux Nations Unies d’envoyer une mission d’enquête indépendante ayant une totale liberté de mouvement au Tibet

- Demander urgemment à la République Populaire de Chine de cesser immédiatement l’utilisation

généralisée de la torture et des mauvais traitements.

-Appeler la Chine à reprendre le dialogue avec les représentants Tibétains afin de trouver une solution mutuelle pour les deux partis aux problèmes politiques de longue date.

 

 

Depuis 1996, de nouvelles techniques de tortures sont apparues dans les prisons et les centres de détention. Chocs électriques infligés au moyen de tiges  métalliques aux parties génitales, dans la bouche, dans les yeux et sur d’autres parties sensibles. Les coups  avec des barres métalliques. D’autres formes de techniques ont également été répertoriées telle la famine, l’obligation de fixer le soleil pendant des heures, l’attaque par des chiens féroces, les viols ainsi que les tortures psychologiques en assistant à des simulacres.

La seule issue face au silence de la communauté internationale  sont les immolations, un cri ultime dans ce désert d’indifférence. On en dénombre 43,  depuis 2009,  quant aux Chinois, ils demeurent impitoyables face à ces actes désespérés qu’ils associent à des actes de terrorisme.  Il faut savoir que le Tibet est devenu une prison fermée  aux journalistes et touristes.

Combien de morts faudra-t-il encore, de personnes qui s’immolent pour qu’enfin on entende le cri de désespoir des Tibétains ?  Cris étouffés par les bottes chinoises et surtout le mépris. Et cet autre ennemi terrible des Tibétains ; notre indifférence, notre conscience qui a assimilé l’injustice et  la cruauté, notre perte du sens de la justice. Combien de temps encore, resterons- nous, ces  témoins silencieux du massacre des Tibétains si soucieux que nous sommes de déplaire aux Chinois ? Soucieux au point d’en devenir aveugles et muets !

 

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Merci à Bruno Toffano de Aphrodite Pix Art pour ces photos.

 

http://paquis.blog.tdg.ch/archive/2012/08/19/c5f8cc25b6178d9b9c0e9391a34604bb.html

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Tibet – Hisoire d’une tragédie

Posté par cercletibetverite le 21 août 2012

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2/ -Tibet – Le vieil homme qui voulait parler avant de mourir

Posté par cercletibetverite le 12 mars 2012

2/

Tibet

Le vieil homme qui voulait parler avant de mourir 

 

Thakgyam est un Tibétain de 77 ans. Il raconte la terreur qui s’est abattue en 1958 sur sa communauté, avant même l’exil du dalaï-lama vers l’Inde. Voici le récit des atrocités menées par l’Armée populaire de libération chinoise contre la résistance tibétaine. Un témoignage inédit*.

9/ 03/ 12 – Propos recueillis par Franck Renaud – Courrier international

 2/   -Tibet - Le vieil homme qui voulait parler avant de mourir dans Tibet 0903-Tibet-B© Courrier international 

Extrait temoignage tibetain (en PDF)

Je suis un vieil homme témoin de la véritable histoire des mauvais traitements et des tortures infinies qu’ont subis des personnes proches et innocentes. J’ai moi-même connu ces malheurs et j’ai véritablement fait l’expérience de douleurs impensables pour l’esprit humain. Aussi ai-je le sentiment d’être comme un survivant de l’Histoire qui concerne les Tibétains de l’exil, les Tibétains, les personnes de ma région surtout, et plus particulièrement encore, de toutes les personnes de l’Amdo [l'une des trois régions du Tibet historique, avec l'U-Tsang et le Kham]. [...]

Quand les soldats chinois sont arrivés dans notre communauté à l’été 1958, j’avais 23 ans. Je me souviens que les gens du coin racontaient qu’ils étaient arrivés une nuit en traversant le Machu [le fleuve Jaune]. Tous les hommes de notre communauté se sont répartis en trois bataillons pour empêcher l’avancée de ces soldats. [...] Notre chef nous a dit : « Aujourd’hui, nous allons nous battre pour le bien du Tibet, pays des Neiges. » [...]

Nous sommes tous entrés dans la bataille. Mais, en quelques minutes, 98 hommes et chevaux de notre village ont été tués. [...]

Ceux qui avaient été faits prisonniers ont été envoyés à Tsö Sertri Nangchen [résidence d'un grand lama, confisquée et transformée en prison]. Les soldats chinois nous ont interrogés : « Comment comptez-vous tuer les Chinois ? » tout en torturant et en massacrant les prisonniers, comme si c’était simplement des jouets, sans distinguer entre les coupables et les innocents [ceux qui avaient participé aux combats ou non]. C’était insupportable à voir et il m’est encore difficile d’en parler. Par exemple, les membres des prisonniers étaient attachés avec une corde et les soldats les jetaient encore et encore au sol. Beaucoup ont eu le foie explosé, la tête éclatée, etc. Innombrables sont ceux qui sont morts sur le champ ou sont restés handicapés.

C’était alors l’hiver. Certes, de très nombreux prisonniers tibétains avaient été tués après avoir été battus, mais plus encore moururent de faim. Nous qui occupions une même cellule, nous discutions le soir et, le lendemain matin, au réveil, on découvrait que beaucoup étaient morts. Mais nous ne pouvions pas enterrer les dépouilles des prisonniers car ils étaient collés au sol gelé. Rien que pour ma communauté, 40 personnes sont mortes. [...]

Puis on nous a emmenés, nous les prisonniers, au district de Mating Xian. Nous avons tenté de nous évader alors que nous travaillions sur une voie ferrée. Mais nous avons été capturés par des militaires. Alors, chacun de nous a été frappé par trois militaires d’une manière que je ne saurais pas décrire.

Par exemple, une fois, ils m’ont forcé à entourer de mes bras le tuyau en fer d’un poêle. Ils ont avivé le feu et l’ont laissé flamber jusqu’à ce que mes vêtements brûlent. Ma sueur coulait jusqu’au sol et ma poitrine est devenue rouge très sombre. Et, une autre fois encore, ils ont fait tremper une corde dans l’eau et m’ont attaché les mains dans le dos en serrant et ont tiré mes bras vers le haut jusqu’à ce qu’ils touchent l’arrière de ma tête.

C’est à partir de cette époque que je n’ai plus pu bouger les bras. Je devais manger comme un chien. Il fallait que je tire sur mes vêtements avec les dents pour les enfiler. Mais on m’a quand même mis au travail forcé. Les gens comme nous étaient pointés du doigt, on nous accusait sans répit d’être des ennemis de classe, des cailloux protubérants sur une route, des gens mauvais qu’il fallait purifier complètement. [...]

En 1959, on nous a libérés de prison. [...]

De façon générale, dans le « monde ancien » [avant la "libération" par l'armée chinoise], ma famille n’appartenait nullement à une classe sociale élevée et possédante. Je n’avais jamais commis de crimes comme tuer des gens ou autres. Cela ne les a pas empêchés de m’arrêter, de me frapper sans retenue au faux prétexte de crimes que je n’avais pas commis. Par la suite, quand ils ont énuméré mes « crimes », ils ont dit que j’avais combattu en 1958, que j’avais été arrêté, que je m’étais enfui de prison, que j’avais de nouveau été emprisonné et que je m’étais encore échappé.

Puis, ils nous ont condamnés et nous ont incarcérés.

Beaucoup de temps s’est écoulé pour que le tribunal statue, parce que je m’étais échappé et on m’avait arrêté à plusieurs reprises. Le verdict est tombé : dix-huit ans de prison. J’ai effectué ma peine. Je n’avais commis aucun crime et pourtant, ils m’ont dit : « Tu n’aimes pas le Parti communiste ». Ils ont donc considéré comme un crime mon opinion envers le Parti communiste. [...]

En résumé, moi et de nombreuses personnes de mon pays natal avons été accusés à tort. On nous a accusés de fautes que nous n’avions pas commises, on nous a massacrés, jetés en prison, frappés d’une manière inconcevable. Les communistes nous ont fait souffrir et torturés sans retenue, ils nous ont terrorisés.

Non seulement les hommes de notre côté du Machu ont tous disparu, mais les femmes et les enfants qui ne sont pas morts de façon naturelle sont aussi légion. Par exemple, poussés par les tirs des soldats vers le Machu, beaucoup y ont sauté. De nombreuses femmes, deux ou trois de leurs enfants dans les bras, se sont jetées dans les flots. Une fois, une femme a caché son enfant au bord du fleuve, au pied d’un arbre, avant de sauter dans l’eau. Comme il n’y a eu personne pour s’occuper de lui, quelque temps après, on a retrouvé la dépouille du petit enfant.

On a aussi dit à ma mère qu’elle était d’une famille qui n’aimait pas le communisme et elle a subi des séances d’accusation publiques.[...] Voici l’essentiel de ce que l’humble homme que je suis, a à vous demander : puissent les morts qui ont perdu leur vie pour le bouddhisme et pour le Tibet renaître sur la terre de conversion de Pakchok Tchakna Pema [la terre placée sous la protection du bodhisattva Avalokiteshvara, dont le Dalaï-lama est l'émanation, comprendre "renaître au Tibet"]. Puissent-ils obtenir rapidement les dix-huit conditions pour renaître comme êtres humains qui ont accès au dharma ["mode de vie"] et puissent-ils obtenir le parfait Eveil incomparable. Puissions-nous, par le récit des souffrances indicibles que vivants et morts ont subies, purifier les empreintes du karma négatif de tous les Tibétains. Puissent ces récits être bénéfiques à la doctrine du Bouddha et au bonheur de notre pays. Et surtout, puisse le Suprême vainqueur, Joyau qui exauce les souhaits [le Dalaï-lama], vivre longtemps et qu’adviennent rapidement les temps heureux où les Tibétains de l’exil et du Tibet seront réunis.

—————————-

Note : * La famille de Thakgyam, qui a communiqué son témoignage écrit en tibétain à Courrier international, a souhaité que son nom soit cité : « Nous vivons une période critique pour le Tibet. Nous ne sommes pas à une époque où il faut cacher des choses. » Ce récit a d’abord été offert par Thakgyam au Dalaï-lama.

 

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3/ -ETL -L’ autonomie du Tibet ? Non, l’indépendance !

Posté par cercletibetverite le 1 mars 2012

3/

 
 
 
L’association Etudiants pour un Tibet libre – France a participé au débat lancé par le sitele site Newsring animé par Frédéric Taddeï sur le thème « Doit-on soutenir l’autonomie du Tibet ? » Nous reproduisons cette contribution d’ETL après avoir donné dans la revue de presse du mardi 28/02, la contribution de  Katia Buffetrille sous le titre « L’enjeu véritable est le droit à l’auto-détermination du peuple tibétain ».
 
Etudiants Tibet Libre

Doit-on soutenir l’autonomie du Tibet ?

Non pas l’autonomie mais l’indépendance  

le Tibet est un pays souverain occupé par les armes qui doit redevenir libre 

23 février 2012, 20:19

Nous sommes l’association Etudiants pour un Tibet Libre, branche française du réseau international Students for a Free Tibet (SFT). Cette organisation réunit des Tibétains et amis du Tibet à travers le monde pour soutenir le Peuple tibétain dans sa lutte pour la liberté et l’indépendance. Aussi nous souhaitons vous faire partager notre vision sur l’actualité tibétaine.

Sur les Immolations : ces actes, aussi dramatiques soient-ils, ne doivent pas être forcément vu comme des signes de désespoirs : ils agissent justement avec l’espoir que nous en parlions et que la communauté internationale réagisse à son tour.

Avant de s’immoler,  Sonam Wangyal, directeur de la communauté de Golok à Dharlag dans l’Amdo au Tibet oriental, exhorte les Tibétains « à s’unir et à œuvrer tous ensemble à la construction d’une nation tibétaine puissante et prospère… » dans un message audio enregistré juste avant son ultime acte de contestation. Son message s’adresse aux Tibétains de l’intérieur et de l’exil, les appelant tous à s’unir, à se montrer forts, et à préserver leur langue et leur culture. Tenzin Dorjee, directeur exécutif de SFT  ajoute : «Le message poignant de lama Sonam Wangyal incarne la forme la plus radicale et la plus éloquente des exigences des dix-sept Tibétains  qui se sont immolés au nom de la nation tibétaine.  Sonam Wangyal explique clairement qu’en accomplissant ce geste, sa motivation est de soulager les souffrances de ses compatriotes. Ses mots véhiculent une force, une détermination, et une note d’espoir pour un futur tibétain hors de la domination chinoise ». (voir ici : http://www.tibet-info.net/www/Un-lama-tibetain-a-exhorte-a-l.html )

L’introduction de ce débat parle de « campagne musclée de maintien de l’ordre ». Pour nous, il s’agit plutôt d’une terrible répression orchestrée par l’armée et des unités para-militaires. Les manifestations pacifiques sont durement réprimées, l’armée boucle des villes et villages entiers. La loi martiale est appliquée. Des séances de « ré-éducation patriotique » ont cours dans les monastères.  Les journalistes et étrangers sont interdits dans de nombreuses zones.  On est loin d’une simple « campagne musclée ».

Toutes ces actions des tibétains à l’intérieur  du Tibet s’inscrivent dans un mouvement plus large qui dure depuis le soulèvement de 2008 et est soutenu par la diaspora : une résistance non violente a été appelée Lhakar (mercredi blanc, jour de résistance) et consiste à porter des vêtements traditionnels, parler uniquement tibétain, manger dans les restaurants tibétains, en consommant uniquement tibétain. La résistance se construit par les canaux sociaux, culturels et économiques (promotion de la culture, de l’identité et de la langue tibétaine) et non-coopératifs (refusant de soutenir les institutions chinoises et leurs entreprises). À moindre échelle, ces tactiques de non-coopération rappellent l’époque du boycott des textiles britanniques par l’Inde dans sa lutte pour la liberté du pays (plus de détails ici : http://bit.ly/oZwkfe). Au mouvement Lhakar s’est lié un ensemble de manifestations et immolations ces derniers mois. Ce mouvement a pris le nom de « Tsampa Revolution » (à suivre sur Twitter :  @TsampaRevolt ), du nom de la farine traditionnelle tibétaine. Loin d’être une simple révolte de moines, c’est tout un peuple qui est en résistance.  Et pas forcément pour une « autonomie » : une partie conséquente des tibétains réclament une indépendance complète au sein d’un mouvement appelé Rangzen (= « indépendance »), mouvement auquel participe notre organisation. En effet, le Tibet est un pays qui a été souverain et subit une occupation militaire et une colonisation. Si le gouvernement tibétain en exil, par soucis d’établir un dialogue, est prêt à établir des négociations en vue d’une autonomie réelle, de nombreuses organisations tibétaines restent sur une revendication indépendantiste. Comme nous sommes pour l’Indépendance du Tibet, nous avons voté Oui sur votre site « Doit-on soutenir l’autonomie du Tibet ? OUI/NON ». Mais ce n’est pas exactement notre position.

 Enfin concernant les « nombreuses associations acquises à la cause tibétaine dépeignent le Toit du Monde comme un lieu idéalisé, symbole de paix et de pureté, négligeant les aspects, plus sombres, d’un système traditionnel et féodal. »

Notre association n’a jamais considéré que le Tibet d’avant-occupation (première moitié du XXème siècle) fût un lieu idéal symbole de paix et de pureté.  Nous ne nous battons pas pour « un Tibet d’avant ». Nous nous battons aux côtés des tibétains pour construire le Tibet de demain : libre et démocratique. Le Tibet d’avant-occupation n’était pas une démocratie moderne, cependant, depuis le 13ème Dalaï-Lama, des réformes étaient entamées. Le Tibet aurait très bien pu évoluer vers une démocratie. Et d’ailleurs le Gouvernement Tibétain en Exil est maintenant doté d’une constitution moderne et démocratique, un parlement en exil est élu. Le Dalaï Lama a renoncé à toute activité politique et le Premier ministre est un laïc. Le mouvement de soutien au Tibet n’est pas religieux et n’a jamais visé à ré-introduire une « théocratie » (voir notre article à ce sujet ici : bit.ly/y8YhOc ).

Le régime chinois a d’ailleurs beau jeu de critiquer le Tibet d’avant-occupation « dirigé par des religieux » : depuis le début de l’occupation, le gouvernement chinois n’a eu de cesse d’instrumentaliser la vie religieuse pour renforcer son contrôle sur le Tibet (par exemple ici : http://bit.ly/xvPaTc ). Agiter la « théocratie tibétaine » est en fait une rhétorique colonialiste classique : « vous êtes sous la coupe de l’obscurantisme, moi, puissance coloniale vais vous civiliser un peu ». La première chose qu’à fait le gouvernement chinois une fois le Tibet occupé : rétablir la peine de Mort. Belle civilisation.

Enfin s’il est vrai que la cause tibétaine a un fort capital de sympathie en occident, notamment via la popularité du Dalaï Lama, les « autres ethnies réprimées » (nous parlons plutôt de « peuples occupés) par les Chinois, ne sont pas oubliées . Nous travaillons avec la communauté Ouïgour de France que nous avons récemment invité à un festival et un débat bit.ly/w82Y0.  En France cette communauté est assez petite au regard de la communauté tibétaine (plus de 1000 tibétains en Ile de France). Dans des pays turcophones où les réfugiés Ouïgours sont souvent  plus nombreux, la solidarité et les manifestations sont plus visibles comme ici à Istanbul  http://bit.ly/zwtekl  . Bref, la solidarité est aussi aux côtés des autres peuples, et bien sûr auprès des dissidents Chinois qui luttent aussi pour leur liberté et les droits de l’Homme. C’est ainsi que se décrochera la liberté.

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14/ -Un poème contre l’oppression chinoise

Posté par cercletibetverite le 27 février 2012

14/

- Autodétermination-Tibet 09/31 - Toulouse -

Un poème contre l’oppression chinoise

 

Alors que les Tibétains célèbrent leur nouvel an depuis le 22 février, les zones tibétaines de Chine vivent toujours sous la répression chinoise. Nous publions la traduction d’extraits d’un long poème en tibétain - tiré d’un site web que nous gardons anonyme afin d’en protéger l’auteur. Ce « traité », genre classique en littérature tibétaine, n’épargne personne.

 24/ 02/ 12 – Courrier international

14/ -Un poème contre l'oppression chinoise dans Tibet Tibet AFP « Traité de l’humanité »

 

***Ils serrent leurs pots-de-vin contre leur corps – Ils rabâchent avec leur bouche qu’ils seront fermes – Ils ne se battent en pensée que pour leur poste – Quel malheur cette bande de dirigeants pourris !

***Dans cette société où se sont évanouis le courage et la sincérité – Les bons et les justes ont disparu dans le lointain – Les lamas* et les réincarnations pourries sont esclaves de l’économie -Et ils feignent la compassion (* Réincarnation, en théorie maître accompli et érudit.)

***Ces chefs arrogants qui ne connaissent pas le contenu de la Constitution – Rendent la justice, merveille ! – Ces gros lamas qui ne comprennent rien à l’essence de la religion – Font des sermons, merveille !

***Ces soi-disant érudits qui sont totalement ignares – Se livrent à l’exégèse des traités, merveille ! – Ces vagabonds qui ne savent pas lire – Parlent de la « dignité des Tibétains », merveille !

***Ils disent avec la bouche qu’il faut combattre le séparatisme – Tout ce qu’ils tiennent entre leurs mains ce sont des bouteilles d’alcool – Ce sont des chiens courants qui reçoivent leur pitance d’en haut – Leur postérieur est soulevé par une chaise qui les protège temporairement

***Le secrétaire du Parti* est endormi dans le bureau – Le secrétaire du Parti est endormi dans le cabaret – Le secrétaire du Parti est endormi chez lui – Quand le secrétaire du Parti travaille-t-il vraiment ? (* Le Parti communiste chinois.)

***Ils frappent pendant les festivals – Les jours de fête sont plongés dans les ténèbres – Cette année où le peuple a le cœur glacé – Les coups des puissants ne s’arrêtent pas

***Dans les nouvelles villes, il y a des rues à la chinoise – Ces rues chinoises sont belles à l’extérieur, vides à l’intérieur – Dès qu’un petit tremblement de terre les touche – Elles tuent des vies et s’effondrent en poussière

***Tentative d’uniformiser toutes les langues – Politique d’uniformisation de toutes les nationalités* – Combines pour la destruction des religions – Politique pour uniformiser toutes les consciences (* La population chinoise est classée en « nationalités », de fait des « ethnies », les Han en représentant 92 %.)

***Les contradictions entre les nationalités brûlent partout – Les militants pour les droits s’agitent comme le vent – Espérez donc que la croissance économique va tout résoudre – Espérez donc que des coups et des heurts vont tout repousser – Quel système digne d’un esprit enfantin

***Les chefs aiment les flatteries  – Les flatteurs bénéficient d’une protection particulière – Pour ceux qui agissent mais ne flattent pas – « Egalité » et « justice » sont des mystifications

***Ils font mine de croire dans le marxisme-léninisme – Ils répètent partout leur rengaine de l’aide aux pauvres – Cette bande de menteurs qui prétendent dire la vérité – Ne sont pas des dirigeants mais des destructeurs.

 

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