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Ouïghours et Tibétains: même stratégie d’implantation de la Chine

Posté par cercletibetverite le 1 avril 2015

http://geopolis.francetvinfo.fr/ouighours-et-tibetains-meme-strategie-dimplantation-de-la-chine-57613

Ouïghours et Tibétains: même stratégie d’implantation de la Chine

Par Frédérique Harrus | Publié le 01/04/2015 à 16H55

Vieille ville
Vieille ville de Kashgar (Xinjiang) sur fond de nouveaux immeubles. © REUTERS/Carlos Barria

Il est théoriquement possible de pratiquer sans problème l’une des cinq religions officielles en Chine. Dans la réalité, la Chine est un pays laïc où afficher sa pratique religieuse n’est pas forcément une bonne idée. Quand les régions dites autonomes revendiquent leur spécificité religieuse, la Chine n’est pas loin d’y voir du séparatisme.

En Chine la liberté de croyance été inscrite dans la constitution en 1978. On est libre de croire dans une des cinq religions officiellement reconnues et validées.  Pourtant, suivant les régions il existe différents niveaux de lecture de la Constitution chinoise et différentes «autorisations» de croyance. A partir du moment où le pouvoir central croit détecter dans la pratique religieuse une forme d’affirmation identitaire ou soupçonne des revendications séparatistes, la liberté de pratiquer et de croire devient toute relative. Elle est même parfois déclarée illégale. Et la répression de se faire féroce.

Les musulmans ouïghours
Ainsi la région du Xinjiang, berceau des Ouïghours, où vivent près de 10 millions de musulmans. Ils ne ressemblent physiquement pas du tout aux Hans, l’ethnie chinoise majoritaire. Turcophones, ils ne maîtrisent pas plus leur langue, le mandarin. Après l’échec d’une tentative d’assimilation «douce» via le mariage ou l’intégration dans les différents rouages de l’administration, Pékin est passé à une méthode plus autoritaire. Interdiction de pratiquer l’islam pour les étudiants et les fonctionnaires. Ils sont priés de manger ostensiblement pendant le ramadan ! Un fonctionnaire repéré comme pratiquant verra, au mieux, sa carrière stagner. Interdiction des autorités locales de porter la barbe pour les hommes, le voile pour les femmes. C’est comme ça que, selon le Quotidien de la Jeunesse de Chine, un tribunal de Kashgar a récemment condamné à six ans de prison un homme de 38 ans, son épouse écopant elle de deux ans d’incarcération pour ces faits.

La ville historique de Kashgar détruite a été reconstruite à l’identique par la volonté des autorités chinoises. But: en faire un centre-ville musée dans lequel des hommes, sorte de figurants folkloriques, sont maintenus pour que cela reste vivant. Rebiya Kadeer, opposante ouïghoure dénonce: «Les autorités ont aussi entrepris la destruction de sites importants pour l’identité ouïghoure, notamment à Kashgar, ville symbole de l’Asie centrale, étape historique de la route de la Soie». «Elles invoquent la destruction de maisons anciennes et dangereuses, la modernisation de la ville. Dans toutes les villes, des traces de nos croyances sont détruites.». Démolir une très vieille ville, la reconstruire à l’identique, toute neuve, propre et nette. Edifier aussi des immeubles de logements neufs, identiques et sans âme et y reloger les Ouïghours chassés par les destructions de l’habitat ancien qui refusent des indemnisations qu’ils jugent trop faibles. Tous «logés à la même enseigne», celle de la Chine.

La situation du Xinjiang n’est pas sans rappeler celle du Tibet. Cette province géographiquement située sous la précédente, à l’extrême ouest de la Chine, comme nous le montre la carte de Geoatlas et Graphi-Ogre sur le site diploweb, bénéficie du même statut particulier de «région autonome». Présentant toutes les deux des intérêts stratégiques non négligeables pour la Chine, comme des zones de passage entre le territoire chinois et le reste du monde à l’Ouest, par exemple. En recelant des gisements de pétrole pour le Xinjiang et des gisements d’uranium pour le Tibet, ces régions sont incontournables et l’une comme l’autre n’ont d’autonome que le nom.

Les bouddhistes tibétains
Le Tibet aussi a tenté, en son temps, de faire valoir son autonomie, qui elle aussi passait par le fait religieux. On parle plus d’une autonomie, que d’une réelle indépendance qui n’a aucune réalité historique, selon Georges-André Morin puisque le Tibet fait partie du monde chinois depuis au minimum le XIIIe siècle. Ici il n’est plus question d’islam, mais de bouddhisme.

La revendication des Tibétains est celle d’une vie centrée sur la spiritualité avec comme chef politique et religieux le dalaï lama, pour ne pas parler de théocratie. Ce dernier s’est exilé en Inde quand les relations avec la Chine se sont radicalisées.

Depuis les années 50, la même répression existe sur les hauts plateaux tibétains. Les monastères ont été attaqués et détruits. Il y fut question de viol systématique de moines et moniales. Même politique urbaine pour Lhassa, la capitale tibétaine que pour Kashgar. Destruction des vieilles habitations et reconstruction à l’identique. Une ligne de train Pékin-Lhassa a été bâtie .Depuis, elle déverse sur la capitale tibétaine des flots de touristes chinois qui visitent la cité comme un luna park. Jean-Vincent Brisset, directeur de recherches à l’Institut de relations internationales et Stratégiques, pense que « la Chine espère reproduire au Xinjiang ce qu’elle est parvenue à faire en Mongolie, et ce qui est en bonne voie au Tibet, à savoir un ethnocide, une destruction de l’identité culturelle d’un groupe. Sauf qu’elle se heurte à une résistance qui semble vouloir prendre de l’ampleur ». Et d’ajouter : « La province du Xinjiang est une région vivant sous l’apartheid. Les musulmans y sont victimes d’ostracisme et de discrimination de la part des Hans, l’ethnie historique chinoise. Ensuite, il favorise socialement et économiquement cette masse chinoise, jusqu’à rendre leur position extrêmement enviable. L’objectif est que les Hans deviennent majoritaires et qu’ils aient la mainmise sur l’économie régionale. Les Ouïghours n’auront alors pas d’autre choix que de se fondre dans la masse Han.»

Là où les Tibétains ont trouvé une forme de protestation qui les agresse plus eux que quiconque en s’immolant par le feu, les Ouïghours, eux, sont plus «tournés vers l’extérieur». Ils attaquent des postes de police au moyen de couteaux et de bâtons, et d’autre représentations de l’autorité chinoise. Mais quand ils en ont les moyens et la possibilité, ils ne reculent pas devant l’attentat à l’explosif. Jean-Vincent Brisset constate que «pendant longtemps, les attentats attribués aux Ouïghours étaient localisés au Xinjiang. Certaines attaques récentes (Pékin, Kunming…) sont inquiétantes, car elles montrent une extension du problème à d’autres parties du pays.»

D’où l’inquiétude de Pékin qui voit la situation se radicaliser et lui échapper peu à peu du côté de Ouïghours, suffisament désespérés pour être prêts à tout…

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La persécution des Ouïgours en Chine (1) (2)

Posté par cercletibetverite le 20 novembre 2014

l’émission du samedi 6 décembre 2014

http://www.franceinter.fr/emission-rendez-vous-avec-x-la-persecution-des-ouigours-en-chine-1

La persécution des Ouïgours en Chine (1)

  • La persécution des Ouïgours en Chine (1) (2) dans Chine 1051-xinjiang-655

Carte du Xinjiang ou Turkestan Oriental, Chine © Université de Laval (Canada) – 2014

On l’appelle la rébellion des parapluies… Cette révolte qui gronde à Hong Kong contre la tentative de mainmise de Pékin sur les fragiles institutions de l’ancienne colonie britannique. Mais, ailleurs, aux marches du gigantesque empire chinois, d’autres protestataires osent contester la toute puissance de l’état communiste… Au Tibet, bien sûr, où l’on observe toujours des immolations et où le pouvoir central peine à affirmer son autorité, malgré une imposante présence policière et militaire. Mais aussi dans une province dont on parle rarement, le Xinjiang ! Le Turkestan oriental, comme préfère l’appeler la population autochtone, car ce nom fait référence à son origine ethnique et historique. Mais on dit aussi Uyghouristan, c’est-à-dire le pays des Ouigours… On verra pourquoi avec Monsieur X.

Situé au nord-est, le Xinjiang est un gros morceau de Chine : un sixième de sa superficie  dont presque la moitié est constituée de déserts. Un territoire immense grand comme trois France. Mais qui n’est peuplé que de deux dizaines de millions d’habitants. Autant dire rien à l’échelle de la Chine… Et pourtant, cette province prend de plus en plus d’importance dans l’actualité chinoise car on impute aux Ouigours la plupart des actions terroristes qui sont perpétrés aujourd’hui en Chine. Dans le Xinjiang lui-même mais aussi à l’extérieur. Comme ce spectaculaire attentat-suicide qui a ensanglanté la place Tiananmen il y a un peu plus d’un an…

 

 

l’émission du samedi 13 décembre 2014

La persécution des Ouïgours en Chine (2)

  • C’est le Far West des Chinois : le Xinjiang, une province qui est donc située à l’Ouest de l’empire chinois et représente un sixième de son territoire… Pour compléter la comparaison, il n’y manque même pas de déserts… Mais aussi, comme dans les westerns, il s’y trouve des Indiens ! Ceux-là s’appellent les Ouigours. Et ce sont des empêcheurs de coloniser en paix… Et surtout des empêcheurs d’exploiter ! Car le Xinjiang, son nom chinois – les autochtones, eux, lui préfèrent l’appellation de Turkestan oriental – est riche, très riche. Son sous-sol recèle de formidables réserves de pétrole et de gaz. Et ces vastes zones désertiques ont permis aux Chinois d’y expérimenter leurs armes nucléaires… Bref, le territoire est l’objet de maintes convoitises. Mais ses Indiens, je veux dire les Ouigours, n’ont toujours pas accepté la colonisation chinoise qui a commencé au XVIIIème siècle. Une domination qui grignote peu à peu leur territoire, fait de ces turcophones des citoyens de seconde zone et, inéluctablement, diminue leur poids démographique. Au point que, bientôt, les Ouigours seront minoritaires dans leur propre pays…

Mais ils résistent. Et parfois très violemment : en manifestant ou même en perpétrant des attentats-suicides,  ils expriment de façon désespérée leur révolte. Mais face au rouleau-compresseur chinois, tant policier que militaire, les quelques millions de Ouïgours sont bien impuissants…

Monsieur X poursuit aujourd’hui son récit. Il souligne une donnée essentielle de ce conflit régional :les Ouigours  sont de culture musulmane. Et la répression qu’ils subissent, a poussé certains d’entre eux vers la pratique d’un islamisme radical… De là à présenter tous les Ouigours séparatistes comme de dangereux terroristes, il n’y a qu’un pas à franchir…

may-2014-ueruemqi-attack-voa-01 dans OuïghoursLa police déployée à l’aéroport d’Urumqi, capitale du Xinjiang, 25 mai 2014 © Fred Wong (VOA) – 2014

Publié dans Chine, Ouïghours, Turkestan oriental | Pas de Commentaire »

Les Ouïghours, persécutés dans l’indifférence la plus totale

Posté par cercletibetverite le 25 septembre 2014

http://www.grazia.fr/societe/news/les-ouighours-persecutes-dans-l-indifference-la-plus-totale-687610

Les Ouïghours, persécutés dans l’indifférence la plus totale

Par 25 sept. 2014 – 11h35

Persécutions, massacres… Cet été, les Ouïghours, ces musulmans d’Asie coupés du monde, auraient subi un véritable génocide. Sans que personne n’en sache rien.

Les Ouïghours, persécutés dans l'indifférence la plus totale © kyodowc095489.JPG k/NEWSCOM/SIPA

  Mariages mixtes encadrés (et rémunérés) par l’État, interdiction du port de la barbe et de la moustache, du voile et de la musique arabe, de la prière et du jeûne pendant le ramadan, arrestations et exécutions sommaires (souvent à bout portant), répressions des manifestations à balles réelles, parodies de justice, difficultés d’accès à l’emploi, aux logements, aux études… Ce ne sont que quelques-unes des atrocités et humiliations vécues quotidiennement ces dernières semaines par les neuf millions de Ouïghours : la communauté musulmane et turcophone du nord-est de la Chine dans la province de Xinjiang. Leur crime aux yeux de Pékin ? Être complice d’une vague d’attentats séparatistes à l’arme blanche qui ont récemment ensanglanté la Chine, commis par des groupuscules terroristes que l’on dit entraînés par le Pakistan et l’Afghanistan.

Des villages entiers décimés

A Kashgar, ville de 400 000 habitants, la vie continue pourtant comme avant – en apparence – comme le montrent les images stupéfiantes de Kevin Frayer, l’un des rares photographes présents sur place. Et pourtant, dans une région totalement verrouillée par l’armée chinoise, c’est bien précisément ce qu’elles ne peuvent pas montrer qui est encore plus poignant : des villages entiers décimés par les soldats, des rues fantômes, des familles abattues pour un sarouel ou un hijab… Cet été, alors que le monde entier avait les yeux braqués sur la bande de Gaza, les forces de l’ordre auraient ainsi massacré plusieurs milliers de personnes dans le plus grand secret – allant jusqu’à à faire disparaître les cadavres – affirment les membres du  Comité Mondial Ouïghour (CMO) en exil.

Une boucherie organisée en répression d’une manifestation ouïghour, suite à l’exécution d’une famille de cinq personnes par la police pour le port du voile de leurs filles. Pour l’agence de presse officielle Chine nouvelle, les autorités n’ont fait que riposter à une attaque de terroristes « armés de couteaux », tuant une centaine de victimes dont 57 « terroristes ». « C’est clairement un crime contre l’humanité, perpétré par un gouvernement terroriste à l’encontre d’une population sans armes , a rétorqué sur les ondes de Radio Free Asia, la présidente du CMO, Rebiya Kadeer. Avant d’ajouter : « Nous avons des enregistrements des habitants du canton d’Elishku qui racontent qu’au moins 2 000 Ouïghours ont été tués en une seule journée. » Qui croire ?

Un ethnocide, comme en Mongolie et au Tibet

Pour Jean-Vincent Brisset, directeur de recherches à l’Iris, « la Chine espère reproduire au Xinjiang ce qu’elle est parvenue à faire en Mongolie, et ce qui est en bonne voie au Tibet, à savoir un ethnocide, une destruction de l’identité culturelle d’un groupe. Sauf qu’elle se heurte à une résistance qui semble vouloir prendre de l’ampleur ». Et d’ajouter : « La province du Xinjiang est une région vivant sous l’apartheid. Les musulmans y sont victimes d’ostracisme et de discrimination de la part des Hans, l’ethnie historique chinoise. Et leur gouvernement n’a rien inventé, il se contente de recycler la stratégie des Romains : augmenter le nombre de Hans, en fermant notamment les bagnes de la région pour que les prisonniers aillent grossir la masse de Chinois. Ensuite, il favorise socialement et économiquement cette masse chinoise, jusqu’à rendre leur position extrêmement enviable. »

La situation serait devenue si intenable pour les Ouïghours que beaucoup d’entre eux, pourtant pacifiques et respectueux de l’autorité de Pékin, seraient sur le point de basculer dans la lutte armée. Un combat désespéré en forme de « djihad » à base de couteaux et de bâtons (les seules armes dont ils disposent). Face à cette nouvelle forme d’insurrection suicide, le régime croit avoir trouvé la bonne solution. Il leur envoie des drones…

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2000 Ouïghours tués par les forces de sécurité chinoises.

Posté par cercletibetverite le 7 août 2014

http://blogs.mediapart.fr/edition/tibet/article/070814/2000-ouighours-tues-par-les-forces-de-securite-chinoises

2000 Ouïghours tués par les forces de sécurité chinoises.

07 août 2014 |  Par pierre guerrini

2000 Ouïghours tués par les forces de sécurité chinoises. dans Chine urum6_0

Au Turkestan oriental,  2000 Ouïghours tués par les forces de sécurité chinoises.

Une leader ouïghoure en exil a affirmé qu’au moins 2.000 Ouïghours ont été tués par les forces de sécurité chinoises suite aux émeutes qui se sont déroulées le dernier week.

 Rebiya Kadeer, présidente du Congrès,  mondial des Ouïghours (CMO), basé en Allemagne,  a accusé le autorités chinoises de s’être livrées à un sanglant « massacre » de Ouïghours dans le comté de Yarkand, le 28 Juillet.

 » Nous avons bien les preuves en  main qu’au moins 2.000 Ouïghours dans le quartier de Elishku ont été tués par les forces de sécurité chinoises le premier  jour [de l'incident], qui ont, ensuite,   « nettoyé » les cadavres le deuxième et le troisième jour,  après avoir instauré et imposé à toute la population un couvre-feu absolument draconien , dit-elle.

« Nous avons enregistré des messages vocaux  de la population dans le quartier et de nombreux  témoignages écrits sur ce qui s’était exactement passé dans le canton d’ Elishku du comté de Yarkand,  pendant ce massacre, » dit-elle, et, a-t-elle précisé  » … les victimes étaient principalement des populations habitants dans les villages n ° 14, 15 et 16  du canton. « 

« Nous pouvons divulguer et partager ces faits, mais sans, pour autant pouvoir nous permettre de citer les sources de nos informations pour des raisons de sécurité aisément compréhensibles. Nous risquerions alors de mettre leur sécurité  en – doux euphémisme – danger « , a déclaré Kadeer,  en exil à Washington depuis sa sortie d’une geôle chinoise en 2005.

Kadeer a déclaré que le nombre de morts dans Yarkand était le plus élevé qui lui ait été  rapporté depuis le début des violences au Xinjiang, dépassant les 200 tués dans des émeutes dans la capitale régionale Urumqi en 2009, qui ont vu s’affronter des Ouïghours musulmans et des populations chinoises issues de l’écrasante  majorité qui peuple l’empire du milieu, les Hans.

La Chine en a après ses nombreuses minorités, qui, toutes, les unes et les autres s’insurgent, toutes, contre le joug chinois et les mesures  politique extrêmement coercitives dont sa politique à leurs égards est tissée. 

Une ville du Xinjiang, région musulmane du nord-est de la Chine, a, selon un média chinois officiel,  interdit aux hommes barbus et aux femmes voilées de prendre les transports en commun, suscitant l’ire d’un groupe de défense des droits des Ouïghours.

Les autorités de la municipalité de Karamay ont interdit aux hommes portant  » de grandes barbes  » et aux personnes arborant des signes religieux  sur leurs vêtements de monter à bord des bus municipaux, a rapporté le Quotidien de Karamay.

 

8-100-DSC_0359-xxx-1024x680 dans Ouïghours

De même, les femmes arborant voiles et foulards sont bannies des transports en commun. Sont aussi concernés par l’interdiction, outre, donc,  les femmes qui porteraient un jilbab ou autres vêtements distinctifs, mais également  les passagers dont les vêtements arboreraient le symbole du croissant et de l’étoile, souvent utilisés, selon les autorités,  par certains groupes indépendantistes parmi les Ouighours.

Pour justifier cette mesure, le parti communiste évoque des raisons de sécurité. Il indique par ailleurs que les personnes qui ne respecteraient pas ces dispositions seraient livrées à la police.

En juillet, les autorités de la capitale du Xinjiang avaient interdit aux passagers de monter à bord des bus en possession de briquet, de yaourt ou d’eau.  Là encore, des raisons de sécurité avaient été évoquées pour justifier ces mesures.

Depuis plusieurs mois la région est sous tension. D’après un défenseurs des droits des Ouïghours, aujourd’hui en exil, la Chine pratique une politique répressive à l’égard des musulmans du Xinjiang en  ordonnant des restrictions dans la pratique de l’islam et en se livrant quotidiennement au harcèlement de ces populations et à des contrôles abusifs.

Récemment lors du jeûne du mois de mois de Ramadan, des étudiants ont été menacés d’exclusion pour avoir jeûner, l’université organisait alors des distributions gratuites d’eau et de nourriture afin de s’assurer que les étudiants ne jeûnaient pas le mois de Ramadan.

 

Ouighours

 » Ceux qui ne coopèrent pas avec les équipes d’inspection auront affaire à la police «   a averti le journal.

Cette interdiction d’accés aux transports en commun s’appliquant  durant toute la durée d’une …  compétition sportive locale qui s’achève le 20 août, est-il précisé dans l’article qui en informe la population.

Le Xinjiang compte quelque dix millions de Ouïghours, des musulmans turcophones en partie hostiles à la tutelle de Pékin et dont une frange radicalisée est, selon les autorités, à l’origine d’attaques meurtrières commises ces derniers mois dans la région.

En région autonome ouïghoure du Xinjiang, aussi appelée Turkestan oriental, à l’extrême ouest du territoire chinois, les autorités ont fortement restreint le jeûne du mois de Ramadan pour les musulmans.  La situation qui est faite aux Ouïghours est régulièrement  dénoncée par nombre d’ O.N.G.

Pour une nouvelle année consécutive, le gouvernement chinois a publié diverses instructions, par voix, entre autre, de presse, dont l’interdiction pour les fonctionnaires, les enseignants et les étudiants de prendre part au jeûne.

 » Dans un délire communiste islamophobe et xénophobe, les autorités sont persuadées de pouvoir s’immiscer jusque dans les pratiques alimentaires de leurs citoyens. « 

Le bureau des affaires commerciales de la ville de Turfan affirmait sur son site que  « les fonctionnaires et les étudiants ne peuvent pas prendre part au jeûne et aux autres activités religieuses ».

D’autres médias de propagande étatique ajoutaient « nous rappelons à tous qu’il n’est pas permis d’observer le jeûne du Ramadan ».

A l’opposé, les musulmans qui ne jeûnent pas sont mis en avant. Un bureau gouvernemental du bassin de la rivière Tarim a, ainsi, publié une photo montrant des employés qui seraient de confession musulmane, en train de déjeuner.

La nouvelle cible du gouvernement chinois sont les étudiants musulmans. Ces derniers sont désormais confrontés à une menace d’exclusion de l’université s’ils pratiquent le jeûne. «   Les étudiants jeûneurs seront donc expulsés de l’université mais également privés d’obtenir leur diplôme.  »

universitechinoise

Les experts, observateurs, informateurs ainsi que les groupes de défense des droits de l’homme estiment que la politique violemment répressive mise en place par Pékin à l’encontre de la culture et de la religion des Ouïghours alimente les tensions grandissantes au Xinjiang.

 » Il s’agit d’un terrorisme de l’État qui frappe les populations Ouighours, et un crime contre l’humanité, commis par les forces de sécurité chinoises à l’encontre de ces populations non-armées, est en train d’être commis en Chine.

Kadeer a précisé que les émeutes se sont déclenchées lors de contestations d’un groupe de Ouighours qui venaient réclamer  » justice  » devant les bureaux de la police et du gouvernement, suite au meurtre des villageois innocents et au meurtre perpétré par la police qui a abattu à coups de feu une famille de cinq personnes suite une dispute au sujet du port du foulard traditionnel.

Elle a affirmé que la police a abattu presque tous les manifestants et a continué à tuer nombre d’autres personnes en pénétrant dans toutes les maisons les unes après les autres,  dans un grand fracas.

 » Les forces habituelles de sécurité chinoises ont considéré ce rassemblement de masse des Ouïghours comme un crime, et ont agit en conséquent, et considérant qu’ils devaient tous être réduits au silence,  ont commencé à ouvert le feu sur la foule,  sans même écouter ce qui les préoccupait.  » a déclaré Kadeer.

Certains Ouïghours, armés de bâtons, ont attaqué les véhicules du gouvernement et des employés du gouvernement pour protester contre la violence par les forces de sécurité.

« Les forces militaires chinoises avaient immédiatement demandé des renforts et ont commencé à tirer et, à, ainsi,  tuer tous les participants.

«   j’aimerais savoir ce qui n’est pas interdit ce serait plus rapide  » A.R.

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Le Xinjiang vit ses pires violences depuis cinq ans

Posté par cercletibetverite le 4 août 2014

Le Xinjiang vit ses pires violences depuis cinq ans

http://www.lefigaro.fr/international/2014/08/03/01003-20140803ARTFIG00138-le-xinjiang-vit-ses-pires-violences-depuis-cinq-ans.php

Déploiement de l'armée chinoise à Kashgar, le 31 juillet.

 

Les 96 morts de Yarkand s’ajoutent à la longue liste des décès causés par les séparatistes ouïgours et la répression de Pékin.

 

La scène semble sortie tout droit d’un film d’épouvante. Des centaines d’assaillants féroces munis d’armes blanches se jettent à l’assaut du poste de police et de plusieurs bâtiments officiels de la petite ville de Yarkand, à l’extrémité nord-ouest de la Chine. Sur leur chemin, les «gangsters» ne font pas de quartier, arrêtant les véhicules de passage «avant de frapper leurs occupants de façon indiscriminée et obligeant des civils à participer à leur action terroriste». C’est ainsi que l’agence officielle Chine nouvelle raconte le nouvel accès de violence qui a frappé le Xinjiang la semaine dernière.

La bataille de rue a pris des allures de guerre civile, lorsque les forces de sécurité sont arrivées à la rescousse et ont lancé la chasse aux «terroristes», jusque dans les montagnes alentour. Bilan des combats: 37 civils assassinés, 59 «séparatistes» abattus et 215 d’entre eux placés sous les verrous, selon les chiffres dévoilés par Pékin, dimanche, six jours après les faits. Le bilan, 96 morts, est le plus lourd depuis cinq ans dans cette région autonome, en bordure du Pakistan et du Tadjikistan.

Ces affrontements marquent un nouveau seuil de violence dans la province, peuplée de plus de 10 millions de Ouïgours musulmans, rétifs au pouvoir central. Ils surviennent après plusieurs explosions en mai dernier, dans la capitale, Urumqi, qui avaient fauché au moins 31 personnes. Le drame de Yarkand accentue un cycle de tension ayant débordé cette région lointaine de désert et de montagnes, et porte le feu au cœur de l’empire du Milieu. L’explosion d’une voiture piégée sur la place Tiananmen, le 28 octobre dernier, suivie d’une mystérieuse attaque au couteau qui avait laissé 29 civils sans vie à la gare de Kunming, le 1er mars, sont présentées comme deux «attentats terroristes» par Pékin. Elles avaient déclenché de nouvelles mesures de sécurité draconiennes dans la province turcophone durant la période du ramadan.

Au lendemain des affrontements de Yarkand, le fossé est plus béant que jamais entre les autorités chinoises et les défenseurs de la cause ouïgoure, qui mènent une intense guerre de communication. Le bain de sang aurait été déclenché par une réplique disproportionnée des troupes de Pékin contre des manifestants ulcérés de ne pouvoir célébrer la fin du jeûne, dénonce la Uyghur American Association (UAA), basée aux États-Unis. Pour Dilxat Raxit, porte-parole du Congrès mondial ouïgour, basé en Allemagne, «la Chine déforme cette affaire et parle de terrorisme pour camoufler le fait que les forces de l’ordre ont ouvert le feu». Et de dénoncer l’usage de mitraillettes et les snipers, avant de réclamer une «enquête indépendante», ainsi que l’accès de la région aux journalistes étrangers.

Le déroulement exact des événements reste incertain, faute de témoins et de médias indépendants dans la zone. Des sources sur place confirment en partie la version officielle, d’autres indiquent que les affrontements auraient été déclenchés par deux familles, dont les enfants étaient condamnés à mort pour leur engagement dans la lutte contre le pouvoir central, rapporte le LA Times.

Pour Pékin, la cause est entendue: il s’agit «d’une sérieuse attaque terroriste, préméditée», orchestrée par un homme, Nuramat Sawut, originaire de la ville d’Elixku, avec l’appui du Mouvement islamique du Turkestan oriental (Etim). Ce groupuscule radical et séparatiste avait revendiqué l’attentat de Tiananmen, dans une vidéo, devenant la cible privilégiée des autorités. Une version qui ne convainc pas les organisations de défense des droits de l’homme, comme Human Rights Watch. «Nous n’avons pas de preuve que ces violences sont l’œuvre d’une organisation terroriste ni une action préméditée», juge Maya Wang, experte de HRW, basée à Hongkong. Elle pointe notamment la responsabilité de «la répression sécuritaire de ces derniers mois qui attise la colère de la population et augmente en retour les risques de violence».

Un autre drame confirme que le Xinjiang a basculé dans une spirale dangereuse, réduisant comme peau de chagrin les chances de médiation. Mercredi, Jume Tahir, l’un des imams proches de Pékin, a été poignardé à mort devant la principale mosquée de Kashgar. Ce religieux très «politique» de 74 ans avait régulièrement dénoncé les mouvements indépendantistes, passant pour un «collaborateur» aux yeux des plus ardents. Son assassinat illustre l’échec de la cause «autonomiste» et le fossé grandissant avec de nouvelles générations turcophones plus radicalisées qui dénoncent la «colonisation» économique et politique de la région par la population han orchestrée par Pékin.

Les autorités ne semblent pas vouloir désamorcer la crise et rendent coup pour coup. Mercredi, elles ont accusé de «séparatisme» Ilham Tohti, un universitaire qui se battait pour de meilleures conditions de vie pour les populations autochtones. Cette figure modérée de la cause ouïgoure était déjà sous les verrous depuis janvier mais risque désormais la peine capitale. «Cela revient à jeter de l’huile sur le feu!» dénonce au Figaro Maya Wang, qui craint que la politique de répression ne déclenche de nouveaux heurts. Les États-Unis ont fait part de leur «inquiétude», demandant la libération immédiate de Tohti. L’été s’annonce sous haute tension au Xinjiang.

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