2000 Ouïghours tués par les forces de sécurité chinoises.
Posté par cercletibetverite le 7 août 2014
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2000 Ouïghours tués par les forces de sécurité chinoises.
07 août 2014 | Par pierre guerrini

Au Turkestan oriental, 2000 Ouïghours tués par les forces de sécurité chinoises.
Une leader ouïghoure en exil a affirmé qu’au moins 2.000 Ouïghours ont été tués par les forces de sécurité chinoises suite aux émeutes qui se sont déroulées le dernier week.
Rebiya Kadeer, présidente du Congrès, mondial des Ouïghours (CMO), basé en Allemagne, a accusé le autorités chinoises de s’être livrées à un sanglant « massacre » de Ouïghours dans le comté de Yarkand, le 28 Juillet.
» Nous avons bien les preuves en main qu’au moins 2.000 Ouïghours dans le quartier de Elishku ont été tués par les forces de sécurité chinoises le premier jour [de l'incident], qui ont, ensuite, « nettoyé » les cadavres le deuxième et le troisième jour, après avoir instauré et imposé à toute la population un couvre-feu absolument draconien , dit-elle.
« Nous avons enregistré des messages vocaux de la population dans le quartier et de nombreux témoignages écrits sur ce qui s’était exactement passé dans le canton d’ Elishku du comté de Yarkand, pendant ce massacre, » dit-elle, et, a-t-elle précisé » … les victimes étaient principalement des populations habitants dans les villages n ° 14, 15 et 16 du canton. «
« Nous pouvons divulguer et partager ces faits, mais sans, pour autant pouvoir nous permettre de citer les sources de nos informations pour des raisons de sécurité aisément compréhensibles. Nous risquerions alors de mettre leur sécurité en – doux euphémisme – danger « , a déclaré Kadeer, en exil à Washington depuis sa sortie d’une geôle chinoise en 2005.
Kadeer a déclaré que le nombre de morts dans Yarkand était le plus élevé qui lui ait été rapporté depuis le début des violences au Xinjiang, dépassant les 200 tués dans des émeutes dans la capitale régionale Urumqi en 2009, qui ont vu s’affronter des Ouïghours musulmans et des populations chinoises issues de l’écrasante majorité qui peuple l’empire du milieu, les Hans.
La Chine en a après ses nombreuses minorités, qui, toutes, les unes et les autres s’insurgent, toutes, contre le joug chinois et les mesures politique extrêmement coercitives dont sa politique à leurs égards est tissée.
Une ville du Xinjiang, région musulmane du nord-est de la Chine, a, selon un média chinois officiel, interdit aux hommes barbus et aux femmes voilées de prendre les transports en commun, suscitant l’ire d’un groupe de défense des droits des Ouïghours.
Les autorités de la municipalité de Karamay ont interdit aux hommes portant » de grandes barbes » et aux personnes arborant des signes religieux sur leurs vêtements de monter à bord des bus municipaux, a rapporté le Quotidien de Karamay.

De même, les femmes arborant voiles et foulards sont bannies des transports en commun. Sont aussi concernés par l’interdiction, outre, donc, les femmes qui porteraient un jilbab ou autres vêtements distinctifs, mais également les passagers dont les vêtements arboreraient le symbole du croissant et de l’étoile, souvent utilisés, selon les autorités, par certains groupes indépendantistes parmi les Ouighours.
Pour justifier cette mesure, le parti communiste évoque des raisons de sécurité. Il indique par ailleurs que les personnes qui ne respecteraient pas ces dispositions seraient livrées à la police.
En juillet, les autorités de la capitale du Xinjiang avaient interdit aux passagers de monter à bord des bus en possession de briquet, de yaourt ou d’eau. Là encore, des raisons de sécurité avaient été évoquées pour justifier ces mesures.
Depuis plusieurs mois la région est sous tension. D’après un défenseurs des droits des Ouïghours, aujourd’hui en exil, la Chine pratique une politique répressive à l’égard des musulmans du Xinjiang en ordonnant des restrictions dans la pratique de l’islam et en se livrant quotidiennement au harcèlement de ces populations et à des contrôles abusifs.
Récemment lors du jeûne du mois de mois de Ramadan, des étudiants ont été menacés d’exclusion pour avoir jeûner, l’université organisait alors des distributions gratuites d’eau et de nourriture afin de s’assurer que les étudiants ne jeûnaient pas le mois de Ramadan.

» Ceux qui ne coopèrent pas avec les équipes d’inspection auront affaire à la police « a averti le journal.
Cette interdiction d’accés aux transports en commun s’appliquant durant toute la durée d’une … compétition sportive locale qui s’achève le 20 août, est-il précisé dans l’article qui en informe la population.
Le Xinjiang compte quelque dix millions de Ouïghours, des musulmans turcophones en partie hostiles à la tutelle de Pékin et dont une frange radicalisée est, selon les autorités, à l’origine d’attaques meurtrières commises ces derniers mois dans la région.
En région autonome ouïghoure du Xinjiang, aussi appelée Turkestan oriental, à l’extrême ouest du territoire chinois, les autorités ont fortement restreint le jeûne du mois de Ramadan pour les musulmans. La situation qui est faite aux Ouïghours est régulièrement dénoncée par nombre d’ O.N.G.
Pour une nouvelle année consécutive, le gouvernement chinois a publié diverses instructions, par voix, entre autre, de presse, dont l’interdiction pour les fonctionnaires, les enseignants et les étudiants de prendre part au jeûne.
» Dans un délire communiste islamophobe et xénophobe, les autorités sont persuadées de pouvoir s’immiscer jusque dans les pratiques alimentaires de leurs citoyens. «
Le bureau des affaires commerciales de la ville de Turfan affirmait sur son site que « les fonctionnaires et les étudiants ne peuvent pas prendre part au jeûne et aux autres activités religieuses ».
D’autres médias de propagande étatique ajoutaient « nous rappelons à tous qu’il n’est pas permis d’observer le jeûne du Ramadan ».
A l’opposé, les musulmans qui ne jeûnent pas sont mis en avant. Un bureau gouvernemental du bassin de la rivière Tarim a, ainsi, publié une photo montrant des employés qui seraient de confession musulmane, en train de déjeuner.
La nouvelle cible du gouvernement chinois sont les étudiants musulmans. Ces derniers sont désormais confrontés à une menace d’exclusion de l’université s’ils pratiquent le jeûne. « Les étudiants jeûneurs seront donc expulsés de l’université mais également privés d’obtenir leur diplôme. »

Les experts, observateurs, informateurs ainsi que les groupes de défense des droits de l’homme estiment que la politique violemment répressive mise en place par Pékin à l’encontre de la culture et de la religion des Ouïghours alimente les tensions grandissantes au Xinjiang.
» Il s’agit d’un terrorisme de l’État qui frappe les populations Ouighours, et un crime contre l’humanité, commis par les forces de sécurité chinoises à l’encontre de ces populations non-armées, est en train d’être commis en Chine.
Kadeer a précisé que les émeutes se sont déclenchées lors de contestations d’un groupe de Ouighours qui venaient réclamer » justice » devant les bureaux de la police et du gouvernement, suite au meurtre des villageois innocents et au meurtre perpétré par la police qui a abattu à coups de feu une famille de cinq personnes suite une dispute au sujet du port du foulard traditionnel.
Elle a affirmé que la police a abattu presque tous les manifestants et a continué à tuer nombre d’autres personnes en pénétrant dans toutes les maisons les unes après les autres, dans un grand fracas.
» Les forces habituelles de sécurité chinoises ont considéré ce rassemblement de masse des Ouïghours comme un crime, et ont agit en conséquent, et considérant qu’ils devaient tous être réduits au silence, ont commencé à ouvert le feu sur la foule, sans même écouter ce qui les préoccupait. » a déclaré Kadeer.
Certains Ouïghours, armés de bâtons, ont attaqué les véhicules du gouvernement et des employés du gouvernement pour protester contre la violence par les forces de sécurité.
« Les forces militaires chinoises avaient immédiatement demandé des renforts et ont commencé à tirer et, à, ainsi, tuer tous les participants.
« j’aimerais savoir ce qui n’est pas interdit ce serait plus rapide » A.R.
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