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12/ -Méditation de pleine conscience: s’initier, et après?

Posté par cercletibetverite le 21 juillet 2014

12/

Méditation de pleine conscience: s’initier, et après?

L’Express.fr – Par Estelle Saget – 20/ 07/ 2014 -

Ils ont découvert ensemble la méditation en pleine conscience, lors d’un stage en Ardèche. Deux ans plus tard, si certains ne pratiquent plus, d’autres poursuivent, à leur façon. Retour d’expériences. 

Méditation: s'initier, et après?
 « Je connais des maintenant des techniques pour évacuer mon stress », se félicite Stella. Getty Images/Fuse 

Août 2012. Le temps d’un stage, une vingtaine de citadins à bout de nerfs se retirent du monde dans de petits bungalows en bois, sous les pins de l’Ardèche méridionale. Ils découvrent la « pleine conscience », cette version laïque de la méditation bouddhiste, sous la conduite d’une enseignante formée dans le saint des saints, la clinique de Jon Kabat-Zinn aux Etats-Unis. Pendant cinq jours, au domaine du Taillé, les novices se lèvent avec le soleil, marchent pieds nus sur l’herbe et dégustent lentement chacun des grains de leur grappe de raisin. Tous jurent de ne plus se laisser happer par les cadences infernales de la vie moderne. Puis chacun reprend sa voiture, ou bien le train, pour rejoindre la civilisation. 

12/   -Méditation de pleine conscience: s'initier, et après? emptyEté 2014. L’Express a retrouvé plusieurs de ces participants, dont Stella (1), une Parisienne de 36 ans. « Je cours toujours autant », avoue-t-elle sans détour. Cette ingénieur spécialisée en mathématiques financières, salariée d’une grande banque, s’était inscrite au stage parce que, revenue trop vite, trop tôt, de son congé maternité, elle avait le sentiment de « passer à côté des choses ». 

Les contraintes d’agenda, l’impératif d’être à la hauteur, les ruminations sur des chagrins d’enfance ravivés par la naissance de sa fille… Tout se cumulait pour l’empêcher de profiter de l’instant présent. Et maintenant? « Je n’échappe pas au stress, mais je connais des techniques pour l’évacuer, se satisfait-elle. La pleine conscience, je l’ai encore utilisée au plus fort de la dernière grève à la SNCF. » 

Dans son train de banlieue pris d’assaut, elle s’est retrouvée une nouvelle fois accrochée à la barre poisseuse de la rame, pressurée par ses voisins. Alors elle s’est concentrée sur ses sensations. Elle a écouté le crissement strident des roues sur les rails avec la curiosité des premières fois. Ensuite, elle s’est focalisée sur le toucher, s’imprégnant du froid du métal sous ses doigts, puis, par contraste, de la moiteur ambiante. « J’ai oublié le côté désagréable de la situation et le temps est passé plus vite », se félicite-t-elle. 

En tirer bénéfice au quotidien

Dernièrement, son travail lui a offert une belle occasion d’utiliser les « outils de la mindfulness« , au programme du séjour ardéchois. Stella a participé à une réunion aussi interminable que vaine, en sachant que les décisions seraient prises dans d’autres sphères. « J’ai dû m’abstenir de dire ce que je pensais et j’en suis sortie sur les dents, confie-t-elle. Je pressentais que j’allais envoyer sur les roses la première personne qui m’adresserait la parole. » Au lieu de filer tout droit vers son bureau, Stella a fait un détour par les toilettes. Elle a fermé le loquet, s’est assise sur l’abattant et, dans le silence, a concentré son attention sur sa respiration. « Quand j’ai rouvert la porte, au bout d’un quart d’heure, j’avais retrouvé mon calme, assure-t-elle. J’étais résolue à ne pas me gâcher la journée pour si peu. » 

Par comparaison, Nicolas s’est montré plus discipliné dans sa pratique. Ason retour d’Ardèche, ce kinésithérapeute de 50 ans a choisi une pièce de son appartement de fonction, dans un petit hôpital breton, pour la dédier à la méditation. Chaque jour, dans ce boudoir ouvert sur un balcon, il s’est assis sur son coussin, programmant sur son smartphone un compte à rebours de trente minutes. Porte fermée, pour tenir ses chats à l’écart, il s’est astreint à rester immobile, laissant venir les pensées les plus dérangeantes, quand son naturel le porte à bouger et à fuir la confrontation avec lui-même. « Je suis très assidu dans tout ce que j’entreprends, souligne-t-il. De même avec le piano: j’en joue tous les jours. » 

La méditation, Nicola s’y était mis pour tenter de canaliser les fringales incontrôlables qui lui gâchent l’existence depuis sa jeunesse. « Ça a plutôt bien marché », juge-t-il. Mais, peu à peu, la solitude lui a pesé. Voilà trois mois qu’il n’a pas remis les pieds dans sa cellule. A la place, il fréquente un groupe de parole rassemblant des personnes souffrant de troubles alimentaires. « J’ai trouvé des frères et des soeurs », confiet-il. Ses chats, eux, ont reconquis la pièce désaffectée et son balcon. 

Les difficultés rencontrées par ces méditants de l’an II pour continuer à appliquer leurs leçons ne surprennent pas leur formatrice. « C’est un défi de tenir la distance, même pour nous, thérapeutes, qui sommes particulièrement motivés! » remarque Charlotte Borch-Jacobsen. A l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, où le psychiatre Christophe André propose, lui aussi, un programme d’apprentissage de la pleine conscience, un tiers des participants continuent, deux ans après, à fréquenter les séances collectives organisées par le service. « Si l’on ajoute ceux qui méditent seuls, ou ailleurs, on considère qu’une moitié pratique de manière régulière », estime le médecin. 

Marie, autre convertie du domaine du Taillé, médite en fonction du moment et des circonstances. « Au début, je m’installais une fois par jour dans la position du lotus, à la maison, mais ça n’a duré que quelques mois, se souvient cette femme de 50 ans à l’énergie communicative. Pendant un moment, j’ai culpabilisé de ne pas pratiquer plus et,maintenant, j’y recours quand j’en ressens le besoin, un point c’est tout. » 

Psychologue de formation, elle dirige une structure d’information sur la santé tout juste installée dans ses nouveaux locaux parisiens. En ce mois de juin, la matinée est plus chargée encore que d’ordinaire. La directrice doit viser le rapport annuel, signer le « bon à tirer » des brochures à envoyer à l’imprimerie, avant de se précipiter à la gare pour un rendez-vous à Lyon. « J’ai un problème avec le train, j’ai toujours peur de le rater, confesse-t-elle. Je commence à stresser plusieurs heures avant le départ. » 

Un peu plus tôt, dans son bureau où flotte encore une odeur de peinture fraîche, Marie s’est accordé ce que les initiés appellent une « microméditation ». Cinq minutes, pas plus. « J’ai fermé ma porte, j’ai décroché le combiné du téléphone, raconte-t-elle un ton plus bas, comme si elle confessait des pratiques répréhensibles. Ensuite je me suis assise, les pieds posés à plat sur le sol, les mains sur les cuisses. 

J’ai fermé les yeux, j’ai positionné ma colonne vertébrale bien droit. Puis j’ai inspiré, expiré, je n’ai plus pensé qu’à mon souffle ». A la fin de l’exercice, la pression était retombée. Parce qu’elle en mesure les bénéfices au quotidien, Marie n’exclut pas de repartir en stage, un jour ou l’autre. Ou d’essayer, pour voir, une journée de retraite en silence, comme il s’en organise à Paris et ailleurs. « Après, la question, ce sont mes disponibilités », lâche-t-elle. Contre les impératifs de la vie active, la pleine conscience n’est pas (encore) l’arme fatale. 

(1) Tous les prénoms ont été changés.

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